L’instauration du Code des assurances, il y a dix ans et sa mise en application depuis 2019, aurait permis aux autorités de collecter plus de 355 millions USD dans le secteur. Ce code a consacré la libéralisation du marché des assurances en RDC.
À l’occasion de la célébration des 10 ans du Code des assurances à Kinshasa, Doudou Fwamba, ministre des Finances, s’est félicité des résultats obtenus, soulignant une collecte de 355 millions USD de primes. Cette performance a été stimulée par un changement fiscal majeur avec l’introduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans le domaine des assurances, qui a permis de renforcer la mobilisation des ressources.
Satisfaction et marge de progression
« Le gouvernement est satisfait du chemin parcouru dans la mobilisation des recettes, dont 355 millions de primes collectées, a déclaré M. Fwamba. Un changement fiscal qui a contribué à cette mobilisation à travers l’entrepreneuriat des entreprises des assurances par la taxe sur la valeur ajoutée. »
Lors du même évènement, les autorités ont dévoilé que la RDC compte 12 compagnies opérant dans le secteur de l’assurance, dont 10 spécialisées dans l’assurance, une dans la réassurance et d’autres dans le courtage.
« À partir de 2019, notre marché était de 70 millions USD, mais essentiellement avec une assurance clé, la RC automobile. En 2024, ce marché atteint plus de 350 millions USD, avec en plus les assurances crédit, incendie, santé, etc. » a déclaré, lors d’une conférence de presse, Alain Kaninda, directeur général de l’Autorité de régulation et du contrôle des assurances en RDC.
« En dix ans, c’est une vraie révolution. Si on nous permet de vendre les produits d’assurances directement, par exemple sur le téléphone, on pourra atteindre tous les coins et recoins du pays », a suggéré Vincent Mwepu, président de l’Association des sociétés d’assurances (ASAR).
Renforcer le contrôle obligatoire
La régularisation du secteur, instaurée par le Code des assurances, vise plusieurs objectifs stratégiques. La RDC veut diversifier l’offre de crédit, ouvrir le marché à une concurrence libre, créer des emplois et mobiliser des financements capables de soutenir sa croissance économique.
Le ministère de Finances a salué le travail abattu par l’ARCA, qui est l’organe technique du ministère des Finances chargé de l’application du Code des assurances.
« Face aux défis persistants, il a annoncé une révision du Code des assurances pour renforcer le contrôle obligatoire des assurances et répondre aux enjeux du secteur, notamment sur les placements règlementés. Cette réforme introduira des innovations et comblera les lacunes identifiées » a annoncé son ministère sur X.
M. Fwamba a par ailleurs passé en revue certains types d’assurances rendus obligatoires par le Code. Il a notamment évoqué la responsabilité civile automobile, l’assurance des chantiers et l’assurance incendie. M&B
