Netumbo Nandi-Ndaitwah a été investie présidente de la Namibie, vendredi 21 mars, après la confirmation devant les tribunaux de sa victoire aux élections (58 % des voix) de fin novembre 2024. La dirigeante, issue du parti historique au pouvoir, a prêté serment dans la capitale, Windhoek, au cours d’une cérémonie à laquelle plusieurs chefs d’État ont assisté.
La nouvelle présidente de la Namibie, 72 ans, a prêté serment pour diriger un pays confronté à des taux élevés de chômage, d’inégalité et de pauvreté. Elle devra y faire face avec le fardeau supplémentaire d’être la deuxième femme élue au suffrage universel direct en Afrique et la première femme chef d’État en Namibie.
Mme Nandi-Ndaitwah est une fidèle de longue date de la South West Africa People’s Organisation (Swapo), qui est au pouvoir depuis que le pays a obtenu son indépendance en 1990, après une longue lutte contre l’apartheid sud-africain.
Défi des inégalités
Avec un coefficient de Gini de 59,1 en 2015, la Namibie est l’un des pays les plus inégalitaires au monde, selon la Banque mondiale, qui prévoit que la pauvreté restera élevée à 17,2 % en 2024. Le taux de chômage est passé de 33,4 % en 2018 à 36,9 % en 2023, selon l’agence nationale des statistiques.
Nandi-Ndaitwah est devenue la deuxième femme directement élue en Afrique après Ellen Johnson Sirleaf (Libéria). Elle a souligné la nécessité pour son pays de valoriser ses ressources minières plutôt que d’exporter des matières brutes, tout en encourageant le développement des industries créatives et une adaptation du système éducatif aux nouvelles réalités économiques.
Tout en souhaitant être jugée sur ses mérites, elle a salué le fait que les pays reconnaissent désormais que les femmes, tout comme les hommes, sont capables d’assumer de hautes responsabilités, à l’instar de la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan, actuellement en fonction.
Source : BBC et AFP
