in

Santé : AstraZeneca acquiert EsoBiotec de Jean-Pierre Latere pour 1 milliard USD

Le géant pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé l’acquisition d’EsoBiotec, une entreprise belge spécialisée dans les thérapies cellulaires CAR-T in vivo, pour un montant de 1 milliard de dollars.

Fondée il y a quatre ans par Jean-Pierre Latere, né à Lubumbashi en RDC, EsoBiotec pourrait transformer le traitement du cancer grâce à une approche plus rapide, efficace et abordable.

Des thérapies prêtes à l’emploi et économiques

EsoBiotec développe des thérapies CAR-T in vivo, qui permettent au système immunitaire d’attaquer directement les cellules cancéreuses en modifiant les cellules immunitaires « à l’intérieur même du corps du patient ». Contrairement aux thérapies traditionnelles CAR-T, qui nécessitent de retirer, modifier génétiquement et réintroduire les cellules du patient, un processus complexe et coûteux pouvant durer jusqu’à cinq semaines, la technologie d’EsoBiotec permet une administration rapide, en quelques minutes seulement.

Jean-Pierre Latere, fondateur et PDG d’EsoBiotec qui a étudié au Collège Boboto de Kinshasa, a décrit ces traitements comme des « thérapies économiques, prêtes à l’emploi et extrêmement efficaces ». Il a expliqué que cette approche permet de transformer le patient lui-même en une véritable « usine de production » de cellules immunitaires modifiées.

Thérapies innovantes

Basée à Mont-Saint-Guibert, dans le Brabant wallon, EsoBiotec bénéficie du soutien d’importants groupes d’investissement européens, dont Thuja Capital, UCB Ventures, Wallonie Entreprendre, Sambrinvest et Investsud, ainsi que de Invivo Partners en Espagne. L’acquisition par AstraZeneca pourrait donc permettre à EsoBiotec d’étendre rapidement la portée de ses thérapies innovantes.

 « Jean-Pierre Latere a dû aller étudier en Belgique pour réussir. Une partie significative de cette richesse restera donc en Belgique. Investir dans une éducation de qualité est la clé du développement durable », a déclaré Nicole Sulu, fondatrice du réseau d’affaires Makutano.

L’approche d’EsoBiotec est beaucoup plus rapide et moins compliquée que les thérapies cellulaires traditionnelles, dans lesquelles des cellules sont prélevées sur un patient, modifiées génétiquement en dehors du corps, puis réinjectées dans le patient sous forme de médicament après épuisement des cellules immunitaires. Cela peut prendre trois à cinq semaines et coûte 450 000 à 500 000 USD par traitement.

M&B avec The Guardian

Namibie : Netumbo Nandi-Ndaitwah investie présidente

KoBolds Metals s’attaque au lithium de Manono, l’un des plus grands gisements au monde