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Au Ghana, raffinage de la stratégie pour reprendre le contrôle de l’or

A partir du 1er mai, l’Office de l’or doit devenir l’unique acheteur et exportateur du métal précieux issu des mines artisanales et de petites tailles qui représentent plus d’un quart de la production du pays.

Premier producteur d’or du continent, le Ghana entend reprendre la main sur le précieux métal extrait de ses sols. A compter du 1er mai, l’Office de l’or du Ghana (Goldbod), créé le 2 avril, doit devenir l’unique acheteur et exportateur de l’or issu des mines artisanales et de petites tailles qui représentent plus d’un quart de la production du pays. Une première étape vers un contrôle étendu de la chaîne de production.

« Tous les étrangers sont informés qu’ils doivent quitter le marché local de l’or au plus tard le 30 avril 2025 », a fait savoir lundi 14 avril le nouveau régulateur dans un communiqué. Sont notamment visés, sans les nommer, les ressortissants chinois, mais également indiens, libanais et nigérians. La mesure ne concerne pas les activités liées aux mines dites de grande échelle.

L’or renfloue les caisses

La production des exploitations artisanales et de petites tailles, qui emploient environ un million de personnes selon l’Association nationale des mineurs à petite échelle du Ghana, a bondi de 70 % de 2022 à 2023, dépassant les 31 tonnes, d’après le rapport annuel de la Chambre des mines publié en 2023.

Cette même année, le minerai exporté, qui représente plus de la moitié du commerce extérieur du pays, a rapporté 7,6 milliards de dollars à l’État ghanéen, selon la Banque centrale.

Prochaine étape pour le gouvernement ghanéen : obtenir la certification LBMA (London Bullion Market Association) afin de pouvoir vendre sur les principales places financières mondiales des lingots d’or raffinés localement. 
Source : Le Monde

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