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Blocs pétroliers : la RDC compte introduire l’IA dans l’exploration et la production de ses ressources

Le gouvernement congolais a officialisé, vendredi 2 mai, la réouverture de l’appel d’offres pour 52 blocs pétroliers. « En plus des trois blocs déjà attribués (Mbandaka, Lokoro et Busira) à la société CoMiCo, 52 nouveaux blocs pétroliers viennent aussi d’être ouverts à l’exploration », formant ainsi un « portfolio de 55 blocs dans la Cuvette centrale ».

Cette annonce intervient après l’annulation, en 2024, des appels d’offres émis en 2022 concernant 30 blocs (3 gaziers et 27 pétroliers).

Plusieurs innovations, dont l’IA

« Lors du premier appel d’offres, nous avons fait face à trois obstacles majeurs », reconnaît Aimé Sakombi Molendo, ministre des Hydrocarbures. « D’abord, notre code pétrolier présentait une fiscalité peu attractive. Ensuite, la question des aires protégées posait problème. Enfin, nous manquions cruellement de données sismiques », a-t-il confié à Jeune Afrique.

Ces difficultés ont conduit le gouvernement à revoir sa copie. Un travail minutieux de « détoxification » a été mené en collaboration avec le ministère de l’Environnement, aboutissant au retrait des zones protégées du nouveau périmètre d’exploration. « Nous avons suivi les recommandations techniques et procédé avec méthode », insiste le ministre.

La nouvelle mouture du projet prévoit plusieurs innovations dont le lancement imminent d’études sismiques utilisant des technologies de pointe, dont l’intelligence artificielle, la révision en cours du code pétrolier pour le rendre plus compétitif et la création d’une base de données sécurisée sur les ressources

« Explorer et produire »

Plusieurs ONG internationales ont qualifié ce nouveau projet « d’incompréhensible » et « d’intolérable », particulièrement pour les blocs situés dans la cuvette centrale, indique Deskeco.

« La politique du gouvernement est claire : explorer et produire. Nous ne reculerons plus », a répondu le ministre, inflexible.

Kinshasa entend désormais prendre exemple sur le Congo voisin et l’Angola, en se tournant vers les États-Unis. « Nous allons vers une collaboration plus accrue avec les majors américains », a-t-il affirmé, martelant que « maintenant, la politique du gouvernement, c’est d’explorer, de produire » et que « le gouvernement ne reculera plus ».

M&B

Économie : 6,5% de croissance en 2024 et plus de 5% en 2025 (FMI)