La commission sud-africaine de la concurrence a approuvé l’acquisition du radiodiffuseur panafricain MultiChoice par le français Canal+.
Canal+, qui appartient au groupe de divertissement Vivendi basé à Paris, détient une participation de 45,2 % dans MultiChoice et a fait une offre l’année dernière pour acheter les actions restantes qu’il ne possédait pas, pour 35 milliards de rands (1,9 milliard USD).
L’autorité de régulation antitrust a déclaré mercredi que l’acquisition « n’est pas susceptible de réduire substantiellement ou d’empêcher la concurrence sur un marché ».
Une dernière étape
Le régulateur a toutefois imposé des conditions à la transaction, notamment un gel de trois ans des suppressions d’emplois chez MultiChoice et la garantie que le radiodiffuseur maintiendrait son siège en Afrique du Sud.
Le feu vert est assorti de conditions d’intérêt public, axées sur le soutien aux producteurs de contenu local et aux entreprises historiquement désavantagées dans le secteur des médias. Ces garanties visent à protéger les emplois et à assurer la poursuite des investissements dans les programmes de divertissement et de sport sud-africains.
Cité par Business Explainer, MultiChoice s’est félicité de cette décision, estimant qu’elle s’aligne sur les objectifs nationaux en matière de transformation et d’inclusion économiques. L’opération doit maintenant recevoir l’approbation finale du Tribunal de la concurrence, où les régulateurs évalueront l’impact total sur la concurrence et le secteur.
À son aboutissement, la fusion remodèlera la radiodiffusion africaine en combinant la portée de DStv et la force mondiale de Canal+, ouvrant ainsi la voie à un nouvel acteur puissant à l’ère du streaming.
L’approbation de la Commission rapproche Canal+, qui diffuse dans les pays africains francophones, de son ambition de s’étendre à 50 pays d’Afrique et de servir plus de 30 millions de clients.
Semafor Africa et Business Explainer
