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Planète : plus d’un demi-million d’hectares de forêts tropicales perdus dans le bassin du Congo en 2024

En 2024, 590 000 hectares de forêts tropicales primaires (forêts n’ayant pas subi l’action humaine) ont été perdus en RDC indique les dernières données publiées, fin mai, par le Global Forest Watch (GFW).

Cette superficie est en hausse de 60 000 hectares par rapport 2023 et représente la 3e plus importante perte de forêts primaires dans le monde. Les deux premiers moteurs du phénomène à l’échelle mondiale sont le Brésil (2,82 millions d’hectares) et la Bolivie (1,48 million d’hectares).

Poumon écologique

En RDC, second poumon écologique de la planète derrière l’Amazonie, le GFW précise qu’il s’agit de la perte la plus importante jamais enregistrée sur une année. L’année précédente, le pays était, derrière le Brésil (1,1 Mha) et devant la Bolivie (490 000 ha, parmi les nations les plus affectées par la perte des forêts primaires (530 000 ha).

Si sur le plan global, les grands incendies arrivent à la première place, le GFW indique que les principaux facteurs de perte du couvert forestier en 2024 dans le bassin du Congo comprennent l’expansion des terres cultivées, la production de charbon de bois et l’exploitation forestière. 

D’après la Banque mondiale, la biomasse représente 98,8 % de la consommation totale d’énergie des ménages du pays, dont 81,8 % pour le bois de chauffage et 17 % pour le charbon de bois avec la faible utilisation de sources d’énergie domestique plus propres.

Insécurité et déforestation

Les vastes étendues forestières de la RDC sont un puits de carbone extrêmement important. Le pays abrite plus de 15 millions d’hectares de tourbières, un des écosystèmes les plus denses en carbone. Le taux de perte de forêt primaire est plus important dans la partie est du pays, où sévissent les groupes armés.

Plus globalement, selon le GFW, 6,7 millions d’hectares de forêts tropicales primaires ont été perdus dans le monde en 2024.

En avril, une nouvelle étude a révélé que le bassin du Congo a perdu plus de 352 000 km2 de couvert forestier entre 1990 et 2020, soit environ 8,5 % de sa superficie forestière totale.Si les tendances actuelles se poursuivent, entre 174 000 et 204 000 kilomètres carrés supplémentaires (soit 3,7 à 4 %) pourraient être perdus d’ici à 2050. Les principales causes sont la croissance démographique et les changements climatiques.

M&B avec l’Agence Ecofin et ONG Canopee

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