Le projet de barrage hydroélectrique plusieurs fois retardé sur la rivière Ruzizi, entre le Rwanda et la RDC, revient au premier plan depuis quelques mois. Deux sociétés s’activent à lancer les grands travaux selon le média Bloomberg.
La société américaine Anzana Electric Group s’est associée à Ruzizi III Holding Power Co. Ltd., enregistrée au Rwanda, pour construire la centrale de 206 mégawatts.
Évaluée à 760 millions USD, l’infrastructure doit « renforcer l’intégration régionale, consolider la sécurité énergétique et la stabilité, et ouvrir la voie à de nouveaux investissements et échanges commerciaux américains dans l’avenir énergétique de l’Afrique », a déclaré le directeur général d’Anzana, Brian Kelly.
Partenariat public-privé
Ruzizi III viendra s’ajouter à deux autres centrales déjà implantées sur le fleuve, qui sépare la province congolaise du Sud-Kivu du district rwandais de Rusizi. Elle pourrait quasiment doubler la capacité énergétique du Burundi voisin, accroître de 30% celle du Rwanda et fournir une énergie de base à l’est de la RDC, selon les deux partenaires.
Les trois pays participeront à ce partenariat public-privé chargé de construire et d’exploiter l’ouvrage, dont l’ouverture est envisagée à l’horizon 2030.
Le projet, en préparation depuis plus de dix ans, a été retardé par l’instabilité persistante la région.
Massad Boulos, conseiller Afrique de l’administration Trump, a assisté à la signature de l’accord entre les entreprises lors du sommet États-Unis–Afrique des affaires en Angola.
Fondée en 2011 sous le nom de Virunga Power, Anzana prévoyait de prendre au moins 10% du capital de Ruzizi III Holding à partir du 15 septembre.
Source : Bloomberg