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Cobalt : Félix Tshisekedi fustige la « production et l’exportation sans contrôle » des miniers en RDC

Depuis New York, aux États-Unis où il assiste à l’Assemblée générale de l’ONU, Félix Tshisekedi, a défendu la décision de la RDC d’imposer des quotas sur les exportations de cobalt. La mesure veut, a affirmé le président de la République, accroître les revenus du pays tirés d’une ressource stratégique sous-valorisée.

« Les miniers produisaient et exportaient le cobalt sans aucun contrôle, ce qui a provoqué l’effondrement des prix », a-t-il déclaré à la presse à New York, en marge de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies.
La RDC fournit environ les trois quarts du cobalt utilisé dans les batteries de véhicules électriques et dans l’aéronautique, rappelle Bloomberg. Les groupes CMOC (Chine) et Glencore (Suisse) figurent parmi les principaux producteurs opérant dans le pays.
« Mettre fin à ce désordre »

En février, la RDC a interdit les exportations, le temps d’élaborer de nouvelles règles. Le plan entrera en vigueur en octobre, a annoncé le régulateur du secteur.
Félix Tshisekedi assure que « le gouvernement a décidé de mettre fin à ce désordre et de contrôler les choses en assignant des quotas désormais. Cela nous permettra bien sûr de contrôler les prix, de les voir remonter et d’en faire bénéficier notre économie. »
Les opérateurs seront autorisés à expédier un peu plus de 18 000 tonnes de cobalt d’ici la fin de 2025 et un maximum de 96 600 tonnes en 2026 et 2027, selon les précisions de l’Autorité de régulation des substances minérales stratégiques (ARECOMS).

Au total, près de 220 000 tonnes de cobalt en 2024 ont été produites en RDC selon la société de négoce spécialisée Darton Commodities. Le régulateur conservera environ 10 % du quota annuel – soit près de 10 000 tonnes – qui seront attribués à des projets stratégiques.
Les volumes excédentaires reviendront à l’Entreprise générale du cobalt (EGC), société publique chargée d’encadrer l’exploitation artisanale, a précisé M. Tshisekedi. « Ce sont évidemment ces creuseurs artisanaux qui devront en bénéficier », espère-t-il.
M&B avec Bloomberg

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