Les agriculteurs congolais ont exporté 770 tonnes de café au premier trimestre 2025, a indiqué la Banque centrale dans une note publiée début septembre.
Le secteur congolais repose sur des milliers de petits exploitants regroupés en coopératives, actifs surtout dans les provinces du Kivu. Environ 80 % de la production est constituée de robusta, le reste d’arabica.
Selon certaines estimations, plus de 70% du café congolais quitte le pays de manière informelle, acheminé vers l’Ouganda ou le Rwanda où « les prix sont plus attractifs », note le média spécialisé Zoom-Eco, ce qui complique le suivi statistique et la mobilisation de recettes fiscales.
Un acteur marginal
Avec 11 563 tonnes exportées en 2024, la RDC reste loin des 11 millions de tonnes produites dans le monde, dominé par le Brésil (30 %), le Vietnam (17,7 %) et l’Indonésie (6,8 %). En 2023, la production congolaise était estimée à 327 000 sacs de 60 kilos (environ 20.000 tonnes), la plaçant autour du 25ᵉ rang mondial.
Selon l’Organisation internationale du café (ICO), l’indicateur composite (I-CIP) de l’arabica atteignait 297 cents de dollar la livre en août 2025, en hausse de 14,6 % sur un mois. La même période a vu les contrats à terme bondir de près de 30 %, à 3,74 dollars la livre, après l’imposition par les États-Unis d’un tarif douanier de 50 % sur le café brésilien.
Cette volatilité s’inscrit dans un contexte de hausse plus ancienne : en 2024, les prix de l’arabica avaient déjà progressé de plus de 70 %, culminant à 4,39 dollars la livre début 2025, avant de se stabiliser autour de 3,45 dollars l’été dernier.
M&B avec Zoom-Eco
Agriculture : 770 tonnes de café exportées au premier trimestre
