La Côte d’Ivoire a accordé onze nouveaux permis d’exploration minière à des entreprises locales et internationales, visant l’or, le cobalt et le cuivre, a annoncé le gouvernement. Le pays compte attirer de nouveaux investissements dans un secteur minier en pleine expansion et à diversifier une économie encore dominée par le cacao.
Les permis, valables quatre ans, ont été approuvés en Conseil des ministres, le 1er octobre, a précisé le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.
Huit de ces autorisations concernent l’exploration aurifère, notamment pour Resolute Exploration Côte d’Ivoire, en charge du projet Doropo dans le nord du pays, et Tieto Minéral, qui exploite la mine d’or d’Abujar à l’ouest d’Abidjan. Trois autres permis visent la recherche de chrome, manganèse, nickel, cobalt et cuivre.
Cette décision s’inscrit dans la stratégie d’Abidjan de consolider son image de destination minière stable et favorable aux investisseurs.
100 tonnes d’ici 2030 et 4% du PIB
La production d’or ivoirienne est passée de 10 tonnes en 2012 à 58 tonnes en 2024, et devrait atteindre 62 tonnes en 2025, selon le ministre des Mines, Mamadou Sangafowa Coulibaly. Cette progression est portée par l’ouverture de nouveaux sites, comme Lafigué, exploité par Endeavour Mining. Le gouvernement vise une production annuelle de 100 tonnes d’ici 2030.
Le secteur minier contribue désormais à 4 % du PIB, contre 1,5 % il y a dix ans, et a attiré plusieurs milliards de dollars d’investissements, selon le Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire. Parmi les grands opérateurs figurent Barrick, Perseus Mining, Roxgold et Fortuna Mining.
« Ces nouveaux permis traduisent la volonté du gouvernement de valoriser le potentiel minier inexploité du pays et de diversifier l’économie au-delà du cacao », a déclaré Amadou Coulibaly.Source : Reuters