La société américaine Hydro-Link, filiale du groupe Symbion Power, a signé mardi 14 octobre un accord préliminaire avec la RDC pour la construction d’une ligne électrique de 1,5 milliard de dollars. Cette ligne va relier les sites hydroélectriques de l’Angola aux principales zones minières congolaises de cuivre et de cobalt.
Le projet, long de 1 160 kilomètres, doit fournir 1 200 mégawatts d’électricité à la ceinture minière du sud de la RDC, où de nombreuses exploitations fonctionnent encore au diésel, faute d’approvisionnement stable.
« Je me réjouis de ce partenariat et j’invite les investisseurs américains à lui emboîter le pas », a déclaré Aimé Sakombi Molendo, ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, à l’issue de la signature intervenue lors d’une conférence d’investissement États-Unis–RDC à Washington.
L’Angola et la RDC discutent parallèlement d’un partenariat plus large portant sur les minerais, les infrastructures et la sécurité.
« Un véritable tournant »
En juin, Hydro-Link avait signé un mémorandum d’entente avec l’Angola pour l’acheminement de l’électricité produite par la centrale de Lauca et d’autres barrages vers Kolwezi, à l’horizon 2029.
« Avec le développement du secteur minier, nous pensons que les dix prochaines années seront un véritable tournant pour l’approvisionnement énergétique du Congo », a déclaré Paul Hinks, directeur général de Hydro-Link et cofondateur du groupe Symbion, basé à New York.
Selon le ministère congolais des Mines, les exploitants tels que Ivanhoe Mines, Glencore et CMOC Group subissent actuellement un déficit d’au moins 1 500 MW.
Créée en 2005 pour construire des lignes électriques en Irak, Symbion a salué la libéralisation du secteur énergétique congolais, qui permet à des entreprises privées de produire, transporter et commercialiser de l’électricité. « C’est l’un des rares pays africains où toute la chaîne de valeur peut être opérée par le privé », souligne Hinks.
M&B avec Bloomberg