Deuxième producteur africain de cuivre derrière la RDC, la Zambie se dirige vers une année record, portée par la flambée des cours et la reprise de sa production.
Le cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 10 820 dollars la tonne à la Bourse des métaux de Londres, après avoir franchi la semaine dernière la barre des 11 000 dollars, à une centaine de dollars de son record historique de mai 2024 (11 104 dollars). Le métal affiche une hausse d’environ 20 % depuis le début de l’année.
Un million de tonnes en 2025
L’embellie profite à la Zambie, qui vise le cap symbolique d’un million de tonnes produites en 2025, contre 821 000 tonnes en 2024. Après trois années de baisse, la production a rebondi en 2024 et devrait continuer à progresser, dopant les recettes d’exportation et les revenus fiscaux du pays.
Le gouvernement zambien ambitionne d’extraire jusqu’à trois millions de tonnes de cuivre par an d’ici 2031. Selon Goldman Sachs, les prix devraient se maintenir entre 10 000 et 11 000 dollars la tonne au cours des deux prochaines années. UBS anticipe même un pic à 13 250 dollars la tonne entre 2026 et 2028.
Ces perspectives soutiennent les investissements miniers. Depuis 2024, 9,3 milliards de dollars ont été engagés dans le secteur, selon le ministère des Mines. Barrick Mining prévoit de doubler sa production à Lumwana grâce à un projet de deux milliards de dollars, tandis que le chinois JCHX investira 300 millions pour prolonger la durée de vie de sa mine Lubambe.
L’Agence internationale de l’énergie avertit que, sans nouveaux investissements majeurs, l’offre mondiale de cuivre pourrait être inférieure de 30 % à la demande d’ici 2035.
M&B avec Agence Ecofin

