Airtel Money, le service de mobile money d’Airtel Africa, affiche désormais un volume d’opérations annuel approchant les 200 milliards de dollars (USD). La société se positionne comme un nouveau géant de la fintech sur le continent et nourrit des projets d’introduction en Bourse pour 2026.
Le service de portefeuille mobile a connu une croissance fulgurante, avec la valeur totale des transactions passant sur sa plateforme qui atteint désormais plus de 193 milliards USD par an. Cette expansion s’appuie sur une base clientèle en forte hausse, qui compte près de 50 millions d’utilisateurs répartis dans 14 pays africains.
Un trio de tête africain
Cette performance place Airtel Money parmi les trois premiers opérateurs de mobile money en Afrique, aux côtés des géants historiques M-Pesa (Safaricom) et MTN Mobile Money. Il s’est imposé comme un concurrent majeur, notamment dans des marchés clés comme le Kenya, où il a rapidement gagné des parts de marché.
La réussite est attribuable à la « signature de centaines de milliers de nouveaux agents et à l’adoption croissante des smartphones par les clients », permettant un volume et une taille des transactions plus importants, indique le média spécialisé Tech Cabal.
La filiale Airtel Money, au départ activité annexe pour l’opérateur télécom, s’est affirmée comme un leader de la fintech à part entière. En RDC, 3e marché le plus important derrière le Nigéria et l’Ouganda, la base de clients Airtel Money est passée de 2,6 millions en 2022-23 à plus de 3,6 millions, et les revenus d’Airtel Money en RDC ont augmenté de 31 % en glissement annuel en 2023-24, selon le rapport annuel d’Airtel Africa, consulté par M&B.
Introduction en Bourse ?
La prochaine grande étape pour l’entreprise est son projet d’Introduction en Bourse (IPO), prévue pour le premier semestre 2026. Cette opération pourrait valoriser Airtel Africa à plus de 4 milliards USD, ce qui en ferait l’une des plus importantes inscriptions boursières fintech en Afrique. À condition que la société choisisse une place financière du continent.
Les fonds levés lors de cette IPO devraient être utilisés pour étendre ses services, en particulier dans des domaines comme la banque numérique et le crédit, afin de renforcer sa compétitivité à travers l’Afrique.
Elisha IRAGI pour M&B