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Économie : pour stabiliser le Franc congolais, Judith Suminwa récommande une « rigueur budgétaire constante »

Le franc congolais (CDF) connaît une nette réappréciation face au dollar américain (USD) depuis plusieurs semaines, une évolution saluée par le gouvernement qui met en avant ses efforts de rigueur budgétaire pour pérenniser cette tendance, malgré des critiques d’experts sur les méthodes employées par la Banque Centrale du Congo (BCC).

Selon les données de la BCC, le taux de change est passé d’environ 2850 CDF pour 1 USD à 2260 CDF pour 1 USD, soit une appréciation significative de la monnaie nationale. Si les autorités se félicitent de cette amélioration conjoncturelle, elles reconnaissent la persistance d’incertitudes et s’efforcent de trouver une voie vers une stabilité durable.

La Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, est largement revenue sur cet enjeu lors de la 64e réunion du conseil de ministre, en insistant sur la nécessité de « protéger le pouvoir d’achat de nos compatriotes ». Elle a appelé les membres de son gouvernement à une « rigueur budgétaire constante » et au respect « scrupuleux » de la procédure de la chaîne des dépenses publiques, selon un compte-rendu consulté par M&B Magazine.

Impératif économique

La stabilisation du franc congolais et la crédibilité auprès des partenaires internationaux, tels que le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale, sont directement liées à cette discipline, a-t-elle souligné. « Le respect de ces règles ne relève pas d’une formalité administrative, mais d’une exigence économique », a déclaré la Première ministre.

Pour encadrer strictement les dépenses, le gouvernement s’appuie sur l’Arrêté interministériel du 20 décembre 2024, qui consacre le « Manuel révisé à titre transitoire des procédures et du circuit de la dépense publique ». Ce document, publié au Journal Officiel le 8 janvier 2025, définit précisément les étapes de l’engagement des fonds publics, fondées sur le Plan d’Engagement Budgétaire et le Plan de Trésorerie.

Afin de garantir l’application de ces mesures, la Cheffe du gouvernement a demandé au Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget, de veiller à la stricte exécution du Plan d’Engagement Budgétaire. Elle a également chargé le ministre des Finances, Doudou Fwamba, de s’assurer que « les paiements se fassent exclusivement selon le Plan de Trésorerie, en fonction de la disponibilité réelle des ressources ».

Cette approche vise à éviter tout « engagement non planifié ou dépense hors circuit » qui, selon elle, affaiblirait la trésorerie de l’État et compromettrait les réformes de gouvernance financière.

M&B

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