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Interview avec Sifiso Ntukula, DG de SWALA LOGISTICS

Présente à la conférence internationale sur l’exploitation minière en Angola, Swala Logistics confirme son ambition de devenir un acteur clé du transport intégré en Afrique Centrale.

Son directeur général, Sifiso Ntukula, revient sur l’évolution de l’entreprise, désormais active dans le ferroviaire à travers Swala Rail Solutions, et sur sa vision d’un corridor logistique sans rupture entre la RDC, la Zambie et l’Angola. Un témoignage qui illustre les défis et les promesses d’un véritable service « pit-to-port » au coeur du continent.

Pourriez-vous vous présenter s’il vous plait ?

Je m’appelle Sifiso Ndhlukula. Je suis Directeur général de Swala Logistics.

Parlez-nous de Swala Logistics

J’ai débuté ma carrière au sein de Swala Logistics en tant que Responsable des Opérations en 2015. En 2022, j’ai été nommé Directeur général, assumant ainsi la direction stratégique et opérationnelle de Swala Logistics. La même année, j’ai dirigé le lancement de Swala Rail Solutions (SRS), une société de transport ferroviaire de marchandises basée en RDC, opérant à la fois sur le plan local et régional à travers l’Afrique centrale et australe. SRS a été créée afin d’offrir des services de transport intermodaux, efficaces et durables, de la mine au port, venant compléter les opérations routières de Swala Logistics.

Quelle est la taille de Swala Logistics, désormais ?

Swala Logistics était d’abord axée sur le transport routier avec l’exploitation de près de 150 camions. Ils sont utilisés pour la distribution de carburant en RDC. Nous avons aussi 20 plateaux, que nous utilisons pour alimenter les wagons. Avec le rail, nous opérons actuellement en RDC et depuis Ndola, en Zambie, jusqu’à environ 15 kilomètres en Angola, où nous déchargeons à la gare de Luau.

Qu’êtes-vous venu faire à Luanda ?

Nous avons assisté à cette conférence. D’autre part, certains de nos clients demandent un service « pit-to-pot ». Ils veulent que nous leur fournissions un service depuis les mines de RDC, ce que nous faisons actuellement : si la mine ne dispose pas d’une ligne ferroviaire, nous utilisons nos camions pour transporter les marchandises de la mine à la gare ferroviaire la plus proche.

Nos clients ne veulent pas de rupture de charge jusqu’au port angolais de Lobito.

Nous sommes donc venus ici pour voir si nous pouvions aller jusqu’au port.

Quels sont les défis auxquels vous êtes confrontés, que ce soit enRDC ou en Angola ?

Le principal défi est évidemment de ne pas pouvoir offrir à nos clients le service « pit-to-pot ». Actuellement, nous terminons notre trajet à Luau, car nous n’avons pas accès à la ligne ferroviaire LAR, Lobito Atlantic Railway. Nous essayons donc de voir si nous pouvons collaborer avec LAR afin de pouvoir offrir à nos clients un service « de la mine au port ».

L’autre défi auquel nous sommes confrontés est évidemment celui des infrastructures, en particulier en RDC, où nous opérons. À certains endroits, la ligne est en tellement mauvais état que nous sommes obligés de séparer le train pour traverser cette zone avec seulement quelques wagons. Ensuite, une grue doit revenir pour récupérer les wagons laissés derrière. Nous perdons donc du temps et de l’argent à cause de ces zones difficiles.

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