Mercuria Energy Group Ltd. (Suisse) a entamé des discussions avec une entreprise américaine soutenue par Washington pour développer un projet stratégique de tantale dans l’Est de la RDC, sous réserve d’un accord de paix négocié par l’administration Trump.
Le projet viserait à moderniser l’exploitation et le traitement du coltan, minerai contenant du tantale, près de la ville de Rubaya, l’un des gisements les plus riches au monde, révèle Bloomberg.
Négociations RDC-USA
Le projet intervient alors que les gouvernements américain et congolais négocient un accord pour stimuler les investissements américains dans les réserves minières de la RDC, incluant le cuivre, le cobalt et le lithium. Le tantale, utilisé dans l’électronique, l’aérospatial et la défense, joue un rôle stratégique dans ces discussions.
Les entreprises TechMet Ltd. et Mercuria ont eu des discussions préliminaires avec le gouvernement américain mais n’ont pas encore engagé de contacts officiels avec les autorités congolaises, selon les sources du média économique.
Le permis couvrant le gisement est détenu par la société publique SAKIMA, qui ne peut actuellement accéder à la concession en raison du conflit dans la région. La société a récemment obtenu gain de cause dans un litige judiciaire avec une entreprise locale revendiquant la propriété de la licence.
« Industrialiser »
La RDC et le Rwanda produisent près de 60 % du tantale mondial, estimé à 2.500 tonnes l’an dernier, selon l’US Geological Survey. L’extraction du coltan se fait principalement de manière artisanale en RDC, et plusieurs sociétés ont tenté de mécaniser la production à Rubaya, mais l’instabilité et les conflits ont freiné ces efforts.
Selon Massad Boulos, conseiller principal du département d’État américain pour l’Afrique, l’« industrialisation de Rubaya » fait partie de cette initiative. Toute décision d’investissement dépendra d’un rétablissement durable de la paix dans la région.
M&B avec Bloomberg