Le secteur minier congolais attire en moyenne 2 milliards de dollars d’investissements directs étrangers par an dans son secteur minier depuis vingt ans, a déclaré mercredi le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, en marge de la visite à Kinshasa de l’Émir du Qatar, cheikh Tamim.
Ces flux ont permis au pays de « franchir le seuil de 3 millions de tonnes de cuivre produites », faisant de la RDC « le deuxième producteur mondial », a souligné le ministre lors d’un échange avec des médias congolais et qatari.
« Ceci démontre clairement qu’il est possible pour des investisseurs internationaux de s’installer en RDC, d’y faire des affaires et d’y prospérer », a-t-il affirmé.
M. Mukoko Samba a appelé Doha à renforcer sa présence en adoptant une approche régionale. « Pour le Qatar, il serait judicieux de privilégier des projets favorisant l’intégration économique régionale, plutôt que de cibler un pays au détriment des autres », a-t-il déclaré, estimant que certains États voisins, « plus petits et moins dotés en ressources », offriraient une rentabilité moindre hors d’un cadre régional intégré autour de la RDC.
Le ministre a identifié comme prioritaires des investissements dans les infrastructures de transport, les plateformes logistiques et le secteur de l’énergie, essentiels selon lui pour développer les corridors Est-Ouest sur lesquels mise Kinshasa, cite Radio Okapi.
La visite de l’Émir intervient après la signature, début septembre, de lettres d’intention avec le groupe qatarien Al Mansour Holding, portant sur un portefeuille de 21 milliards de dollars. « Nous pensons que la visite de l’Émir donnera l’impulsion nécessaire pour permettre la réalisation de ce projet dans les meilleurs délais », espère M. Mukoko Samba.
M&B avec Radio Okapi
