La RDC, principal fournisseur mondial de cobalt, a levé l’embargo sur les exportations de ce métal stratégique, ouvrant la voie à un nouvel appel d’offres de l’Agence américaine de logistique de défense (DLA) estimé à 500 millions de dollars, selon le fournisseur londonien de données Argus.
La Defense Logistics Agency (DLA) est une agence du département de la Défense des États-Unis qui gère la chaîne d’approvisionnement mondiale pour les forces armées.
Un premier appel d’offres sur cinq ans, annoncé en août, avait été annulé en octobre afin de « vérifier la qualification des sources », avait précisé la DLA, qui ciblait alors des cathodes de cobalt provenant de trois sites, dont l’un appartenant à Glencore. La société suisse tire l’essentiel de sa production des mines Kamoto et Mutanda en RDC. Les fournisseurs retenus pour la future procédure n’ont pas encore été confirmés.
Glencore, empêché d’exporter son cobalt depuis février en raison de l’embargo, doit désormais se conformer à un système de quotas adopté mi-octobre pour remplacer la restriction.
« Nous étions dans une position de sur-offre : il y avait plus d’offres que de demande. Lorsque vos stocks augmentent, cela doit vous indiquer ce qui va venir après : le prix va s’effondrer. Nous voulions empêcher cela », a expliqué Louis Watum, ministre des Mines.
Les réformes sur l’offre de cobalt ont coïncidé avec une reprise des prix mondiaux, qui ont atteint 48 570 dollars la tonne à Londres, contre 21 000 dollars en février. Le ministre a souligné que « maintenant nous allons commencer à le vendre à 50.000 USD. Si on l’avait vendu à 20.000 USD, le prix aurait continué à s’effondrer parce que nous étions en position de sur-offre. Nous assumons notre souveraineté et il en sera ainsi. »
M&B avec Agence Ecofin

