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Nature : vingt-quatre rhinocéros blancs transférés au parc national de la Garamba « dans un environnement désormais sécurisé »

Vingt-quatre rhinocéros blancs du sud ont été introduits, samedi 13 décembre, au parc national de la Garamba, dans le nord-est de la RDC, dans le cadre d’une vaste opération de translocation menée par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et l’ONG African Parks.

Les animaux ont été transférés depuis la réserve sud-africaine de Munywana après un trajet d’environ 50 heures, combinant transport routier et aérien à travers plusieurs pays. L’opération s’inscrit dans le programme continental « Rhino Rewild », qui vise à réintroduire des rhinocéros dans des aires protégées jugées suffisamment sécurisées.

Renforcer une population fondatrice

Cette arrivée marque la deuxième phase du retour du rhinocéros blanc en RDC, après une première réintroduction réalisée en 2023, plus de vingt ans après la disparition de l’espèce du pays. Les nouveaux individus viennent renforcer une population fondatrice considérée comme génétiquement viable.

« L’ajout de ces rhinocéros constitue une avancée majeure pour la conservation de la biodiversité en RDC », a déclaré le directeur général de l’ICCN, Yves Milan Ngangay, saluant une opération menée « dans un environnement désormais sécurisé » cité par Mines.cd.

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le parc national de la Garamba est cogéré depuis plusieurs années par l’ICCN et African Parks. Sa protection repose notamment sur un dispositif de surveillance renforcé et sur l’implication des communautés locales.

Opération complexe

Selon African Parks, la translocation a nécessité plusieurs mois de préparation, mobilisant vétérinaires, logisticiens et équipes de sécurité afin de limiter le stress et les risques sanitaires pour les animaux. « Déplacer 24 rhinocéros à l’échelle internationale est une opération complexe, qui exige une coordination exceptionnelle », a indiqué son directeur général, Peter Fearnhead, cité par Desk Nature.

Le financement et le soutien logistique ont été assurés par plusieurs partenaires, dont la société minière Kibali Gold Mine, exploitée par le groupe canadien Barrick Gold. Présente dans la région depuis plus d’une décennie, l’entreprise soutient notamment des programmes de lutte contre le braconnage et de surveillance de la faune.

Pour le gestionnaire du parc, Philippe Decoops, cette nouvelle arrivée renforce les perspectives de reproduction. Il a rappelé qu’un premier rhinocéros était né à l’état sauvage en 2025 au sein du groupe réintroduit en 2023, une première en RDC depuis plus de vingt ans.

Selon les autorités du parc, un troisième transfert de rhinocéros est envisagé début 2026, afin de consolider durablement la population de Garamba et de faire du site un pôle régional de conservation de l’espèce en Afrique centrale. M&B

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