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Le Congrès américain valide la relance de l’AGOA, pilier des échanges avec l’Afrique

Une commission clé de la Chambre des représentants américaine a donné son feu vert, mercredi 10 décembre, au renouvellement pour trois ans du programme commercial préférentiel accordé à l’Afrique, l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), ouvrant la voie à une reprise d’un dispositif jugé crucial pour des centaines de milliers d’emplois en Afrique.

La commission des voies et moyens (Ways and Means) a approuvé le texte par 37 voix contre 3, selon un communiqué, qualifiant l’AGOA de « pierre angulaire des relations économiques entre les États-Unis et les pays d’Afrique subsaharienne ». Le projet de loi doit désormais être soumis à l’ensemble de la Chambre, sans calendrier précis à ce stade, indique Reuters.

Adoptée en 2000, l’AGOA permet à des pays africains éligibles d’exporter vers les États-Unis une large gamme de produits en franchise de droits de douane. Le programme avait expiré en septembre, suscitant de fortes inquiétudes parmi les gouvernements africains et les entreprises dépendantes de l’accès préférentiel au marché américain.

L’approbation intervient alors que l’exécutif américain avait évoqué, ces derniers jours, des options plus restrictives. Le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, a indiqué que l’administration Trump était ouverte à une prolongation d’un an.

« Une interruption prolongée de l’AGOA créerait un vide que des acteurs malveillants comme la Chine et la Russie chercheront à combler », a averti la commission dans son communiqué.

Le renouvellement du programme est considéré comme stratégique à la fois pour les exportateurs africains, notamment dans les secteurs du textile, de l’automobile et de l’agro-industrie, et pour l’influence économique des États-Unis en Afrique, dans un contexte de concurrence accrue avec Pékin et Moscou.

Reste à savoir si et quand la Chambre des représentants inscrira le texte à son agenda, et si le débat parlementaire confirmera une extension de trois ans sans modifications substantielles.

M&B avec Reuters

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