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RDC : Le Ministère des Mines appelle les investisseurs à coopérer pour l’exploitation des métaux rares

Après avoir constaté que la crise actuelle risque de diminuer la rentabilité des exploitations minières, de contraindre les industriels à récupérer leurs investissements et d’entraîner une série de fermetures de mines, il a souligné que le gouvernement de la RDC, lui aussi, était victime de la situation actuelle.
Lors de l’ouverture de la Katanga Mining Week à Lubumbashi, le Secrétaire Général  du Ministère des Mines, Kasanda Ngoy, a confronté les points de vue des opérateurs miniers à ceux de l’Etat congolais.

Après avoir constaté que la crise actuelle risque de diminuer la rentabilité des exploitations minières, de contraindre les industriels à récupérer leurs investissements et d’entraîner une série de fermetures de mines, il a souligné que le gouvernement de la RDC, lui aussi, était victime de la situation actuelle. Les recettes budgétaires ont pris un coup, la croissance prévue du PIB est à revoir à la baisse, l’équilibre macro-économique est rompu et , de plus, il est à craindre que les sociétés industrielles procèdent à l’écrémage de leurs gisements en n’exploitant que les filons les plus riches, ou, tout simplement, les en abandonnant aux artisans miniers.

Pour sortir de la crise, les opérateurs miniers devraient, selon le Secrétaire Général, faire preuve de créativité dans leurs investissements et se tourner davantage vers l’exploitation d’autres minérauxque le cuivre et le cobalt et qui bénéficient de taux avantageux sur le marché international. Dans le domaine des terres rares, nombreux sont les matières premières présentes en RDC dont le prix s’est envolé. Aussi faudrait-il, toujours  selon le Secrétaire Général, qu’en ce qui concerne ces métaux, les investisseurs s’orientent vers la fabrication de produits finis. Dans le domaine du cuivre aussi, les investisseurs devraient attacher plus d’importance à la production de ces produits : câbles, profiles et sont à fabriqués sur place.

L’Etat, de son côté, est appelé à investir les revenus du secteur minier dans d’autres domaines, parmi lesquels l’agriculture devrait occuper une place prépondérante. Le ministère des mines prône également une formalisation du secteur minier artisanal. Il continue à promouvoir la création de zones d’exploitation artisanales exploitées par des coopératives d’artisans, regroupant creuseurs et négociants, autorisées à exploiter des sites en partenariat avec des entreprises privées.   Cependant, l’expérience des années passées ne permet pas d’entrevoir une amélioration à court ou moyen terme de la condition des 500.000 à 1.000.000 de creuseurs qui travaillent dans ces sites dans des conditions déplorables. Les entreprises minières industrielles ont à maintes reprises décrié les effets négatifs de l’artisanat minier sur l’ensemble du secteur alors que de nombreuses études scientifiques ont démontré  abondamment que ce genre d’exploitation ne contribue en rien à la création d’une classe moyenne ni au développement du niveau de vie de la population.

Le ministère des mines reste convaincu que la situation actuelle présente des opportunités pour les investisseurs, malgré les faiblesses structurelles qu’elle révèle. L’exploitation de terres rares et le développement d’énergies vertes qui en découle peuvent ouvrir de nouvelles perspectives. La production de seulement 1000 tonnes de métaux tels que le césium ou le néodyme pourrait rapporter 4 milliards de dollars, un montant nettement plus élevé que la pour la production d’un même volume de cuivre ou de cobalt. Le Secrétaire Général a conclu en indiquant que les investissements nécessaires à la production pourraient être générés par une mutualisation des efforts des sociétés intéressées, tel que c’est le cas en Afrique du Sud.

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