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Face à l’envolée des cours du cobalt, la solution recyclage …

C’est l’un des minerais les plus convoités du XXIe siècle. Pas de voiture électrique sans cobalt. Ce minerai a vu ses cours quasiment tripler depuis le début de 2017. La RDC, qui produit la moitié de l’offre mondiale, est sur le point de multiplier par cinq ses redevances sur ce métal stratégique. 

C’est l’un des minerais les plus convoités du XXIe siècle. Pas de voiture électrique sans cobalt. Ce minerai a vu ses cours quasiment tripler depuis le début de 2017. La RDC, qui produit la moitié de l’offre mondiale, est sur le point de multiplier par cinq ses redevances sur ce métal stratégique. Alors les fabricants de batteries cherchent à économiser la ressource et à recycler à tout prix. Comme le cobalt des vieux téléphones…

Comment consommer moins de cobalt, pour calmer les prix du métal gris ? L’idée du recyclage qui ne semblait pas évident techniquement aux industriels fait son chemin. Le premier fabricant mondial de batteries électriques Samsung SDI a annoncé au mois de février 2018 qu’il comptait recycler désormais le cobalt contenu dans les vieux smartphones.
La filiale du géant coréen fait aussi des recherches pour utiliser dans ses batteries lithium-ion beaucoup moins de cobalt, voire pas de cobalt du tout. Samsung SDI aurait ainsi mis au point un prototype de batterie de véhicule électrique contenant moins de 5 % de cobalt et 90 % de nickel.

10 % de redevance en RDC
À moins d’une solution de recyclage ou de substitution, les cours du cobalt devrait continuer de s’envoler. La tonne de cobalt est déjà passée de 30 000 dollars au début de l’année dernière à plus de 81 000 dollars aujourd’hui, son prix a quasiment triplé en un peu plus d’un an. La hausse s’est accélérée depuis la mi-janvier lorsque les autorités de Kinshasa ont annoncé une réforme de leur code minier, alors que la République démocratique du Congo produit plus de la moitié de l’offre mondiale.
Dans la dernière mouture de ce code, la redevance passerait de 2 % à 10 % sur les métaux stratégiques de RDC, dont bien sûr le cobalt. La taxe sur les superprofits serait supérieure à 50 %. Ce qui veut dire que le métal congolais coûtera plus cher sur le marché mondial.
En 2016 la demande de cobalt sera multipliée par huit
Difficile à concilier avec les projections de consommation pour les véhicules électriques. La demande annuelle de cobalt devrait passer de 12 000 tonnes aujourd’hui à 95 000 tonnes dans dix ans, une multiplication par huit, selon les analystes matières premières de CRU. Or 10 % de la production annuelle de cobalt finit dans les téléphones portables et il y en aurait déjà plus d’un milliard et demi. « C’est un gisement incroyable totalement inexploité », estime le PDG d’Umicore, un des plus grands producteurs de cathodes pour les batteries des véhicules électriques.
Lorsque ce gisement de smartphones stagnera, anticipe déjà Samsung, il faudra extraire le cobalt des batteries des véhicules électriques mises à leur tour à la casse. Selon les projections d’un consultant australien spécialisé dans les déchets, Randell Environmental Consulting, le nombre de batteries lithium-ion mises au rebut devrait augmenter de 20 % par an, de 50 % par an rien que pour les vieilles batteries de voitures électriques.

Source: RFI Claire Fages

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