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Le passé colonial de la Belgique au menu du deuxième jour de la visite du roi Philippe

Au Musée national, au Mémorial des anciens combattants ou au Palais du peuple, la visite du roi des Belges à Kinshasa, mercredi 8 juin, s’annonce dense en évocation du passé colonial et du délicat travail de réconciliation entre la Belgique et la République démocratique du Congo (RDC).

Au Musée national, au Mémorial des anciens combattants ou au Palais du peuple, la visite du roi des Belges à Kinshasa, mercredi 8 juin, s’annonce dense en évocation du passé colonial et du délicat travail de réconciliation entre la Belgique et la République démocratique du Congo (RDC). 

Le roi Philippe, accompagné de son épouse, la reine Mathilde, et de membres du gouvernement belge, dont son chef Alexander De Croo, est arrivé mardi après-midi à Kinshasa, pour une visite officielle prévue sur six jours, à l’invitation du président de la RDC Félix Tshisekedi.

La deuxième journée du voyage royal va commencer par un dépôt de gerbe au mémorial des anciens combattants, occasion pour le souverain de décerner une décoration au dernier ancien combattant congolais de la « Force publique belge » ayant participé à la seconde guerre mondiale. Le caporal Albert Kunyuku, qui vient de fêter ses 100 ans, avait été enrôlé en 1940 et a fait partie du contingent militaire d’appui médical envoyé en Birmanie en 1945.

Le roi se rendra ensuite au Musée national de la RDC (MNRDC), un établissement récent financé par des fonds sud-coréens, inauguré en novembre 2019. Consacré à l’histoire culturelle du pays, il abrite masques, ustensiles, instruments de musique, etc.

Cette visite devrait permettre d’aborder la question de la restitution des objets d’art à l’ancienne colonie, pour laquelle le gouvernement belge a défini une feuille de route en 2021. Après une cérémonie d’accueil au Palais de la nation, résidence officielle du président de la RDC, le chef de l’État congolais et le roi des Belges se retrouveront sur l’esplanade du Palais du peuple, siège du Parlement. Le roi Philippe doit y prononcer le premier discours de son voyage.

Il y a deux ans, le 30 juin 2020, à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’ex-Congo belge, le roi Philippe avait exprimé dans une lettre à M. Tshisekedi ses « plus profonds regrets » pour les « blessures » de la colonisation, une première historique. Il avait alors regretté les « actes de violence et de cruauté » commis à l’époque où son ancêtre Léopold II avait fait du Congo sa propriété personnelle (1885-1908), avant le demi-siècle de présence de l’État belge dans l’immense pays d’Afrique centrale.

Cette visite, deux fois reportée à cause de la Covid-19 puis du déclenchement de la guerre en Ukraine, est la première depuis celle de son père Albert II en 2010 et revêt une forte portée symbolique.

Le Monde avec AFP

 

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