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4 questions à Élodie Delagneau

Pour développer le secteur local, il est essentiel de trouver des alternatives en matière de financements provenant des capital-investisseurs actuels ou prospectifs afin de faciliter l’entrée de nouveaux acteurs, en offrant des garanties et une transparence aux intervenants de l’industrie.

Elodie Delagneau est Event Manager chez Spintelligent, organisatrice de la Semaine minière en RDC.

MBM : Pourriez-vous présenter votre société, qui est l’organisateur de la Semaine minière de la RDC ?

ED : Spintelligent est un partenaire de veille stratégique et une société spécialisée dans l’organisation d’événements pour l’Afrique subsaharienne. Nous proposons des services de classe mondiale pour des salons commerciaux et des conférences, des publications industrielles et des ressources multimédias, ainsi que dans le cadre de programmes de formation professionnelle, en vue d’aider les entreprises à étendre leurs activités et à réaliser les ambitions commerciales.

MBM : Qu’est-ce que la Semaine minière de la RDC ? Pouvez-vous nous en dire plus à propos de cet événement ?

ED : Née de la fusion des événements miniers de longue date très populaires que sont l’iPAD RDC et la Semaine minière du Katanga, la Semaine minière de la RDC est un salon stratégique unique qui, cette année, se déroulera les 8 et 9 juin à Lubumbashi.Il s’agira du seul événement d’exposition minière et de conférence à dévoiler des informations commerciales, des solutions stratégiques et des technologies innovantes destinées aux activités d’exploitation minière. L’an dernier, les deux événements ont rassemblé un nombre record de plus de 800 participants au total.2016 est la 12e année que nous organisons des événements pour les secteurs miniers et des infrastructures dans la RDC sous l’égide de la marque iPAD et, plus que jamais, nous fondons nos espoirs sur ce secteur et ce pays. Je pense qu’iPAD a généré un mouvement, une initiative qui est aujourd’hui reconnue à travers le pays et parmi toutes les parties prenantes dans l’industrie minière et d’autres secteurs. Dès le premier jour, notre relation de travail avec le ministère des Mines et la Chambre des Mines a été fructueuse, et ils ont apporté une contribution substantielle au succès et à la pérennité de la plate-forme. Pendant quatre jours, la nouvelle Semaine minière de la RDC permettra aux participants de bénéficier d’un réseautage de haut niveau et de formations gratuites, et présentera les dernières technologies, avec notamment une Journée de l’Énergie, une conférence de deux jours, des ateliers techniques, une expo intérieure et une expo plus étendue en plein air, la Remise de Prix de l’Industrie Minière, des tables rondes avec les directeurs généraux, du réseautage rapide interentreprises et des visites de sites. Les intervenants prévus qui sont déjà confirmés pour la séance d’ouverture ne sont autres que le ministre des Mines de la RDC, S.E. Martin Kabwelulu Labilo, et l’administrateur délégué de la Standard Bank de RDC, Eric Mboma.MBM : Selon vous, quel est le principal problème qui affecte le secteur minier en RDC ?

ED : De toute évidence, l’approvisionnement en énergie demeure un obstacle majeur dans la région du Katanga, mais également dans le reste du pays et, par conséquent, les exploitants ont été amenés à développer leurs propres sources d’énergie, ce qui allège quelque peu la pression exercée sur la société d’électricité nationale SNEL.Pour développer le secteur local, il est essentiel de trouver des alternatives en matière de financements provenant des capital-investisseurs actuels ou prospectifs afin de faciliter l’entrée de nouveaux acteurs, en offrant des garanties et une transparence aux intervenants de l’industrie. L’incertitude de la date des élections est un facteur, mais cela offre également aux parties prenantes locales et internationales une opportunité de trouver des alternatives et des solutions efficaces afin de maintenir une production viable.

MBM : Quels seront les principaux sujets qui seront abordés lors de la conférence de deux jours ?

Nous mènerons des discussions pour analyser les difficultés diverses auxquelles l’industrie est confrontée, en abordant notamment le maintien de la croissance dans le climat d’austérité financière, le suivi des audits préalables, la consolidation de la part de marché et l’amélioration de la productivité, les prévisions dans les secteurs de l’or et du cuivre, les technologies et outils innovants qui soutiennent les activités minières et l’expansion du contenu local et, pour finir, nous placerons un accent particulier sur le développement de l’exploitation minière artisanale dans le développement durable.

Article publié dans Mining and Business Magazine n°6 – Mai juin 2016

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