Le Nouveau Consul Général de Belgique est arrivé à lubumbashi
M&B : Monsieur le Consul Général, soyez le bienvenu à Lubumbashi. Il y a quelques années, vous étiez déjà ici au Congo comme conseiller économique à l’Ambassade de Belgique à Kinshasa. Qu’êtes-vous devenu depuis ?
CONSUL : Effectivement, c’est mon deuxième séjour au Congo, puisque le premier s’est déroulé du tout début 2006, donc avant les élections qui ont eu lieu en cette année, jusqu’à l’été 2009 où j’ai occupé les fonctions de conseiller économique. Je me suis également occupé de la presse. Je suis ensuite parti à Genève, à un poste multilatéral, la représentation permanente au sein des Nations Unies et d’autres Organisations Internationales présentes à Genève. On y fonctionne évidemment dans des structures d’un autre genre, qui ont un mode de fonctionnement bien différent, puisqu’on s’y trouve face à l’ensemble des pays à discuter de problématiques différentes. Ensuite, j’ai fait un retour au département à Bruxelles où j’étais en charge de la République Démocratique du Congo, du Rwanda, et du Burundi. J’y ai également travaillé sur une série de dossiers tel que le suivi de la Conférence des Pays des Grands Lacs ou des efforts de l’envoyé spécial pour les Grands Lacs.
M&B : Vous faites donc partie, tout comme d’autres Consuls Généraux précédemment en poste à Lubumbashi, du cercle de diplomates belges spécialisés dans les questions africaines. Qu’attendez-vous de votre séjour ici et quelles sont les choses que vous aimeriez réaliser ?
CONSUL : Au Katanga, il y a différent aspects. D’une manière générale, pour tout ce qui est politique bilatérale, les choses sont menées par notre Ambassade à Kinshasa. C’est elle qui a le contact du gouvernement, bien évidemment, mais ici il y a également un suivi avec les autorités politiques. Maintenant que le Katanga a été divisé en quatre provinces, le Consulat Général à Lubumbashi conserve celles-ci dans son ressort territorial. J’aurai donc l’occasion d’aller rencontrer les Gouverneurs mais également les présidents d’assemblées des différentes provinces. J’essaierai de visiter tout le monde avant la fin de l’année, donc de prendre des contacts. Il y a aussi un important volet consulaire, au service d’une communauté Belge qui reste très présente, non seulement ici à Lubumbashi, mais aussi à Kolwezi et dans d’autres parties de l’ex-Katanga. Et nous avons également des intérêts économiques, puisqu’il y a bien évidemment une bonne partie de notre population qui est présente ici, sans compter les aspects culturels ou de l’éducation, avec l’Ecole Belge.
M&B : Quel rôle la Belgique peut-elle jouer au niveau économique et social dans les quatre nouvelles provinces ?
CONSUL : Au niveau économique, nous ne conservons effectivement pas mal d’entreprises qui sont présentes ; nous avons aussi des familles dont certaines sont là de très longue date et qui sont de véritables piliers de la société. Au niveau du secteur minier, nous n’avons plus les grandes entreprises qu’on a pu avoir par le passé, des entreprises belges qui sont directement actives dans la production. Certes, nous en conservons mais nous n’en avons plus autant que par le passé. Dans le secteur minier, nous avons des entreprises qui ont fortement évolué au cours des dizaines dernières années. N’empêche que nous avons quand même toujours un intérêt dans le secteur. Les affaires étrangères, par le passé, ont d’ailleurs mené pas mal de projets pour essayer de mieux connaitre le secteur mais également pour promouvoir une série d’initiatives politiques, notamment à l’égard des creuseurs artisanaux. Il y a peu de temps, nous avons soutenu des projets à cet égard, notamment un projet du BIT, l’Organisation qui se trouve à Genève, et qui visait à améliorer la situation des creuseurs artisanaux. D’autres projets en ce sens ont également été financés.
M&B : Et dans le domaine de la coopération au développement, pouvons-nous nous attendre à de nouvelles orientations ?
CONSUL : Au niveau de la coopération au développement, la politique est menée par les collègues qui se trouvent à Kinshasa. Jusqu’il y a peu, un collègue issu de la coopération était présent ici au Consulat, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. Actuellement, la coopération fait l’objet de rediscutions, directement entre Bruxelles et Kinshasa. Il y a beaucoup de projets qui sont en cours au Katanga mais il y a une concentration des efforts de développement. Une politique nouvelle a été décidée par le ministre : on essaie d’avoir plus d’effet, un effet de vie beaucoup plus importante, tant au niveau géographique que thématique. Donc, il faudra voir dans les prochains accords qui seront passés avec le Congo, si oui ou non il y aura un retour d’un collègue de la coopération ici au Katanga.
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