L’oléoduc développé conjointement transportera le pétrole brut de l’Ouganda jusqu’à la ville portuaire tanzanienne de Tanga sur l’Océan indien, en vue de son exportation. L’oléoduc s’étendra sur 1 443 km, et il est prévu que sa construction sera terminée en 2020.
La Tanzanie prévoit d’accomplir la construction d’un oléoduc de brut depuis l’Ouganda en 2020, pour un coût estimé à 3,5 milliards de dollars.
L’oléoduc développé conjointement transportera le pétrole brut de l’Ouganda jusqu’à la ville portuaire tanzanienne de Tanga sur l’Océan indien, en vue de son exportation. L’oléoduc s’étendra sur 1 443 km, et il est prévu que sa construction sera terminée en 2020. La Tanzanie a annoncé que trois compagnies pétrolières menant des activités en Ouganda – l’entreprise cotée à la bourse de Londres Tullow Oil, l’entreprise française Total et l’entreprise chinoise CNOOC – ont accepté de participer à la construction de l’oléoduc, dont le lancement est prévu pour juin 2017.
En 2006, l’Ouganda, un pays sans littoral, a trouvé à Hoima, près de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), des réserves de pétrole brut qui, selon les estimations de géologues gouvernementaux, représentent 3,5 milliards de barils, mais la production a été systématiquement reportée jusqu’ici. En avril, l’Ouganda a déclaré qu’il construirait un oléoduc pour transporter le pétrole brut provenant de ses champs situés dans le bassin de rifts Albertine en passant par la Tanzanie plutôt que par le Kenya, qui avait espéré que l’itinéraire d’exportation passerait par son territoire. La société française Total, qui fait partie des compagnies pétrolières exploitant des champs en Ouganda, a fait part de préoccupations concernant la sécurité de l’itinéraire passant par le Kenya. Certains points de la trajectoire de l’oléoduc kenyen pourraient se trouver à proximité de la Somalie, d’où des attaques à l’encontre du Kenya ont été lancées par des militants. La société britannique Tullow Oil, qui détient des participations dans les deux pays, avait soutenu l’itinéraire passant par le Kenya, indiquant que, si le pétrole provenant des deux oléoducs suivait le même itinéraire, cela permettrait de réduire les coûts. La société a déclaré qu’elle travaillerait désormais en collaboration avec les deux gouvernements dans le cadre des deux projets d’oléoducs. Le choix d’un itinéraire est essentiel pour permettre aux compagnies pétrolières de prendre des décisions définitives en matière d’investissements dans le développement des réserves trouvées en Ouganda et au Kenya, qui font partie d’une série de découvertes d’hydrocarbures sur la côte est de l’Afrique.
Les dates prévues pour le lancement de la production depuis les deux pays ont systématiquement été reportées, en particulier du fait qu’aucune décision n’avait été prise concernant l’itinéraire de l’oléoduc. Dans le même temps, l’Ouganda déclaré qu’il a choisi trois sociétés nigérianes et une société australienne pour son cycle d’octroi de licences de prospection pétrolière, les invitant à négocier des accords de partage de production. En février 2015, il a annoncé son premier cycle d’appel d’offres concernant six blocs de prospection qui s’étendent sur un total de 3 000 kilomètres carrés (1 150 miles carrés). Les documents de l’appel d’offres ont été diffusés à 16 compagnies pétrolières, mais seulement sept ont déposé des soumissions. Le ministère de l’Énergie et du Développement de minéraux a déclaré qu’il a sélectionné les sociétés nigérianes Walter Smith Petroman Oil Limited, Oranto Petroleum International et Niger Delta Petroleum Resources ainsi que la société australienne Armour Energy Limited. La Tanzanie a découvert un gisement de gaz naturel au large de ses côtes.