La RSE c’est la prise en compte par l’entreprise de l’impact de ses activités et décisions sur l’environnement et la société. Concrètement, elle se décline en 7 questions centrales : Gouvernance, Droits de l’Homme, Environnement, Relations et Conditions de Travail, Bonnes Pratiques des Affaires, Questions Relatives aux Consommateurs, Communautés et Développement Local.
Afin de tirer un maximum de valeur ajoutée, de l’exploitation de leurs immenses ressources naturelles, nombreux sont les pays africains qui ont modifié leur code minier pour imposer aux investisseurs de consacrer une part des activités de la sous-traitance aux entreprises locales.
Certaines entreprises minières ont transformé cette contrainte en opportunité et parlent désormais de local content. Il s’agit de favoriser la sous-traitance locale, l’approvisionnement et le recours au plus grand nombre de locaux lors du recrutement. Largement valorisée dans les rapports d’activités, cette démarche est intégrée dans la stratégie de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).
La RSE c’est la prise en compte par l’entreprise de l’impact de ses activités et décisions sur l’environnement et la société. Concrètement, elle se décline en 7 questions centrales : Gouvernance, Droits de l’Homme, Environnement, Relations et Conditions de Travail, Bonnes Pratiques des Affaires, Questions Relatives aux Consommateurs, Communautés et Développement Local.
Pour une entreprise minière engagée dans politique de Responsabilité Sociétale, la Bonne Pratique des Affaires est en lien direct avec la sous-traitance. Au Katanga, comme ailleurs en RDC, les besoins dans le domaine de la sous-traitance minière sont énormes. Approvisionnement des restaurants en produits agricoles, logistique et transport, services financiers, production d’énergie, traitement des déchets, sécurité, produits chimiques, métalliques, textiles et
même électriques, une économie minière intégrée et adaptée au contexte congolaise serait un tremplin pour la sous-traitance locale. Mais malgré un accroissement de leurs parts de marchés, les entreprises congolaises ne saisissent pas pleinement les immenses opportunités de la sous-traitance minière. Les raisons sont partagées entre les donneurs d’ordre internationaux et les preneurs d’ordre nationaux. En plus des exigences sur le respect des délais et la qualité des produits et services fournis, les majors miniers sont signataires de nombreuses conventions internationales sur les questions fiscales, sociales et environnementales. La faiblesse des capacités des entreprises nationales à répondre aux cahiers de charges élimine, de faite un grand nombre, du marché de la sous-traitance des multinationales. À cause de la forte culture salariale et non entrepreneuriale, il y a aussi un manque de prestataires locaux en biens et services d’où le recours aux partenaires étrangers. Pour pallier à ces manques, les investisseurs miniers, en partenariat avec les autorités nationales, peuvent structurer les filières d’offres de produits et services pour une réponse locale à leurs besoins. Cette démarche serait cohérente avec la stratégie de Responsabilité Sociétale des Entreprises et de local content. Puisque cette démarche doit s’intégrer dans une logique long terme, une collaboration entre le secteur privé et les autorités locales devrait s’inscrire dans le cadre d’un Partenariat Public Privé (PPP).
Le Botswana et la compagnie de De Beers ont signé un partenariat non seulement pour l’exploitation du diamant mais surtout sa transformation et commercialisation sur place. Un exemple à suivre pour le développement de la sous-traitance locale et la commercialisation par les pays africains des produits miniers finis et à plus forte valeur ajoutée.
Thierry Téné
Directeur et partenaire de l’Institut