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Sicovir : la jeune entreprise de transformation d’huile de palme entrevoit des opportunités de croissance dans l’Est de la RDC

La Société Industrielle et Commerciale des Virunga (Sicovir), une société de transformation d’huile de palme basée en République démocratique du Congo (RDC), prévoit d’établir une plantation et une raffinerie pour cette culture, qui contribueront à la relance d’une industrie dans une région instable de la RDC, pays qui était autrefois l’un des plus grands exportateurs dans le monde.

La Société Industrielle et Commerciale des Virunga (Sicovir), une société de transformation d’huile de palme basée en République démocratique du Congo (RDC), prévoit d’établir une plantation et une raffinerie pour cette culture, qui contribueront à la relance d’une industrie dans une région instable de la RDC, pays qui était autrefois l’un des plus grands exportateurs dans le monde.

Fondée il y a trois ans à proximité de la ville de Beni dans l’Est de la RDC, la société est en cours de développement après avoir investi 4,5 millions de dollars dans une usine de transformation, qui offre du travail à 400 personnes et dont la capacité de production de savon – fabriqué à base d’huile de palme provenant des petits producteurs de la région – atteint jusqu’à 30 tonnes métriques par jour. Les activités de production de l’usine ont démarré en avril. « Nous avons constaté que d’énormes quantités d’huile de palme congolaise étaient exportées vers l’Ouganda, mais qu’aucune société ici ne produisait un savon de bonne qualité », a déclaré l’administrateur délégué de 30 ans, Leon Maliona, lors d’un entretien sur le site de Mutwanga. L’usine de M. Maliona est alimentée par une microcentrale électrique bâtie aux abords du parc national des Virunga, qui fait partie d’un projet que finance actuellement Warren Buffett, le fils de l’investisseur milliardaire Howard Buffett. L’usine constitue la première phase d’un plan élaboré par le directeur du parc, Emmanuel de Merode, visant à créer des emplois et à instaurer la stabilité, en mettant à contribution le potentiel d’hydroélectricité générée par les rivières qui s’écoulent depuis les montagnes des Virunga à l’intérieur des terres. Depuis le lancement du projet de Mutwanga, le parc a consacré 19,7 millions de dollars à la construction d’une centrale d’une capacité de 14 mégawatts plus au sud, et d’autres sont également prévues. Les rivières qui traversent le parc, rendu célèbre dans le documentaire « Virunga » nominé aux Oscars, peuvent générer plus de 100 mégawatts et créer ainsi plus de 100 000 emplois, a indiqué M. De Merode. La RDC offre la possibilité de promouvoir la production d’huile de palme, car cette huile comestible est de plus en plus demandée à l’échelle mondiale. Selon le site Web du ministère américain de l’Agriculture, la production mondiale d’huile de palme devrait augmenter pour atteindre 65,5 millions de tonnes cette année – contre 59,4 millions de tonnes l’an dernier. Dans les années 1960, le Congo était l’un des plus grands exportateurs de ce produit, mais les données statistiques de la banque centrale indiquent qu’il n’en a exporté que 13 432 tonnes en 2015. Le développement industriel peut contribuer à résoudre les problèmes de sécurité, a déclaré M. Maliona. « C’est toujours difficile d’inviter des investisseurs à venir investir et de se voir rétorquer que la région est une « zone rouge », a-t-il ajouté. « Qu’est-ce qui prime ? Les investissements ou la paix ? ». Rejoignant les propos de M. De Merode, il affirme que la création d’emplois dans la région est essentielle pour instaurer la stabilité. Les partenaires du projet prévoient de lever 5 millions de dollars d’investissements supplémentaires dans le cadre de l’expansion des offres de produits et des systèmes de distribution.

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