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Conflit d'intérêts, ou pas ?

Ces dernières années, la République démocratique du Congo a connu une prise de conscience croissante de l’environnement, notamment parmi les entités gouvernementales, le secteur des ONG, la société, ainsi que les sociétés minières. 
Malheureusement, les communiqués de presse, ou des articles de presse publiés sur le sujet, sont entachés d’une mentalité de « nous contre eux ». Cela est compréhensible, mais ne mène à rien. Le vrai changement environnemental dans un pays en développement ne peut que venir de l’intérieur du secteur minier lui-même, non pressé par des parties externes.

Du point de vue d’un mineur, l’environnement peut être considéré de manière très différente de celle d’un écologiste. Pour le mineur, le plus important est la présence de minerais isolés dans le sol de sa concession. Pour la société, les ONG, et les ministères de l’Environnement, la biodiversité sur la Terre et un milieu de vie sain pour les communautés locales sont plus importants que la fonction économique, le mineur étant considéré comme le perturbateur.

Afin d’équilibrer les impacts environnementaux avec les avantages économiques de la production minière, les pays ont des règlementations à l’attention des sociétés d’extraction les obligeants à être vigilants en matière de gestion de l’environnement. Les règlements importants existants sont ceux du Canada, de l’Australie, de la Coopération financière internationale (CFI), ou par exemple le Code de la RDC et le Règlement Minier, et concernent les rejets environnementaux atmosphériques et aquatiques. Les règles sur la façon de traiter les déchets provenant des fouilles et les procédés de traitement seront applicables aux ordures ménagères. Les émissions dans l’environnement, tels que les effluents d’une mine vers l’eau de surface, sont mesurées au moyen d’un ensemble fixe de paramètres tels que le pH (mesure de l’acidité ou la basicité de l’eau) et les concentrations de métaux (comme le fer, le cadmium, le chrome, le cuivre, le plomb, etc.).

Faire respecter les réglementations environnementales a été le grand défi en RDC au cours des dernières années pour l’exécutif. Cependant, malgré l’augmentation de la capacité institutionnelle et la volonté, beaucoup reste à faire. Nous constatons de plus en plus que les sociétés minières changent leur attitude envers la politique environnementale, et ce pour le meilleur. Un changement qui vient de l’intérieur de l’entreprise elle-même. Ceci est quelque chose souvent trop oubliée…

Stefano Hernes

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