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La République démocratique du Congo et la mission du FMI concluent un accord ad-referendum sur l'assistance financière au titre de la facilité de crédit rapide et d'un programme suivi par les

Les communiqués de presse publiés en fin de mission par les services du FMI incluent des déclarations qui expriment leurs observations préliminaires au terme d’une mission dans un pays. Les opinions exprimées dans le présent communiqué sont celles des services du FMI et ne sont pas nécessairement celles du Conseil d’administration. Cette mission ne donnera pas lieu à un examen par le Conseil d’administration.                        

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  • Les autorités congolaises et l’équipe du FMI sont parvenues à un accord ad-referendum sur un programme de réforme pouvant être soutenu par la facilité rapide de crédit et un programme suivi par les services jusqu’à fin mai 2020.
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  • L’économie congolaise est confrontée à de multiples défis liés à l’affaiblissement de la croissance économique, à la pauvreté généralisée, à la fragmentation de la fiscalité et à la fragilité du système judiciaire.
  •                                     
  • Les discussions ont porté sur les politiques visant à renforcer la stabilité macroéconomique, les réserves internationales et à faire progresser les réformes structurelles clés visant à remédier à la mauvaise gouvernance, à un environnement des affaires difficile et à une pauvreté généralisée.
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    Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Mauricio    Villafuerte, s’est rendue à Kinshasa, en République démocratique du Congo    (RDC), du 6 au 15 novembre 2019, et est parvenue à un accord ad-referendum    avec les autorités congolaises sur un programme de réforme soutenu par la    facilité rapide de crédit (FRC) du FMI, associée à un programme suivi par    les services jusqu’à fin mai 2020. Sous réserve de l’approbation de la    direction générale du FMI, l’accord au niveau des services relatif au    décaissement de la FRC devrait être soumis pour examen au Conseil    d’administration du FMI à la mi-décembre 2019.

    À la fin de la mission, M. Villafuerte a publié la déclaration suivante :

    « Les autorités congolaises et la mission du FMI sont parvenues à un accord    ad-referendum sur des politiques visant à renforcer la stabilité    macroéconomique, les réserves internationales et les réformes structurelles    clés pour s’attaquer aux problèmes profondément enracinés liés à la    mauvaise gouvernance, à un environnement économique difficile et à une    pauvreté généralisée. Le Programme de référence offrirait aux autorités,    avec l’aide de leurs partenaires, la possibilité d’élaborer un programme de    réformes structurelles plus approfondi qui pourrait éventuellement être mis    en œuvre dans le cadre d’un programme de moyen terme soutenu par le Fonds.

    « L’économie congolaise est confrontée à de multiples défis. La croissance    du PIB devrait ralentir à 3,2% en 2020 et à 4,5% en 2019, en raison du    repli de la production minière. Toutefois, le PIB non extractif continue de    s’accélérer, en partie en raison de l’augmentation des dépenses de l’État.    Cependant, la pauvreté reste généralisée et est exacerbée par les conflits    armés et les épidémies meurtrières dans certaines régions du pays. Les    faiblesses du système judiciaire et la fiscalité fragmentée découragent les    investissements privés, ce qui freine le potentiel d’une économie dotée de    plusieurs richesses naturelles de valeur, notamment une population jeune et    dynamique.

    « Pour mettre en œuvre les plans de développement et les plans sociaux    ambitieux du gouvernement de manière durable, il est nécessaire de se    concentrer sur la mobilisation des recettes et de fixer les priorités en    matière de dépenses. Le gouvernement a introduit la gratuite de l’éducation    de base et entrepris la construction et la réhabilitation d’infrastructures    dans le cadre du programme présidentiel des 100 jours. Les recettes    intérieures étant insuffisantes pour financer ces initiatives, la banque    centrale (BCC) a accordé des avances au gouvernement, ce qui a entraîné une    érosion de ses réserves internationales pour atteindre des niveaux    extrêmement bas. Dans ce contexte, il est urgent d’accroître les recettes,    de maîtriser et de rationaliser les dépenses afin de consolider la    stabilité macroéconomique.

    « L’objectif immédiat de la banque centrale devrait être de constituer ses    réserves internationales tout en préservant une faible inflation. Le    transfert de ses dépôts en devises détenus auprès de banques commerciales    nationales sur ses propres comptes bancaires à l’étranger contribuerait à    accroître les réserves internationales. Pour renforcer la stabilité    financière, la banque centrale devrait prendre des mesures pour que les    réserves obligatoires des banques soient libellées dans la devise des    dépôts respectifs. Elle devrait également continuer à utiliser les    instruments à sa disposition pour maintenir une inflation faible et pour    intervenir sur le marché des changes afin de lisser la volatilité    excessive.

    « L’amélioration de la gouvernance et du climat des affaires est    essentielle, l’accent étant mis sur la gestion des ressources naturelles et    des entreprises d’État. Les autorités se sont engagées à se conformer aux    exigences de l’Initiative pour la transparence des industries extractives    (ITIE). Des mesures devront être prises pour simplifier la fiscalité et    alléger le fardeau fiscal. Un dialogue national sera lancé et une    assistance appropriée recherchée afin de remédier aux faiblesses du système    judiciaire.

    « La mission remercie les autorités congolaises pour leur chaleureuse    hospitalité, leur coopération étroite et leurs discussions constructives et    ouvertes.»

    L’équipe du FMI a rencontré le Premier ministre, Ilunga Ilunkamba, le    ministre des Finances, Sele Yalaghuli, le gouverneur de la Banque centrale    du Congo, Mutombo Mwana Nyembo, d’autres hauts responsables gouvernementaux    ainsi que des représentants de la société civile, du secteur privé et des    partenaires du développement.

Département de la communication du FMI

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