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Final lap ou go around? un feuilleton de Robert Peterson

2020, première année d’une nouvelle décennie, en sera probablement son année clé. L’ouragan COVID, d’envergure jusqu’ici historique, mais à la portée future encore inconnue, entraine l’économie occidentale dans une spirale récessionniste; l’avenir politique de certains pays devient également bien incertain. Si la réélection de Donald Trump, le 3 novembre prochain, semblait presque acquise il y a quelques semaines, le spectre d’une crise économique majeure outre-Atlantique pourrait rebattre les cartes ou même renverser le tapis vert.

Cent à deux cent cinquante mille victimes étaient récemment annoncées dans le pays (soit 0,05 % de la population) en cas de respect par chacun, des règles… Oui, mais lesquelles ? Le chef, aux cinquante étoiles certes, ne maîtrise finalement pas grand-chose dans la gestion de la population. Cela est du ressort des gouverneurs de chacun des États. En cas de non-respect desdites règles en revanche, cette estimation sera multipliée par dix.

 In fine, le nombre des morts du COVID sera, comme dans la plupart des autres pays d’ailleurs, occulté par les conséquences économiques de la catastrophe. Un chômage conjoncturel en croissance exponentielle (30 millions de chômeurs à fin avril, soit 20 % de la population active) et une économie pétrolière locale au bord du gouffre sont les nouvelles corneilles venant obscurcir le ciel de Washington. 

Cette industrie du pétrole non conventionnel, qui a contribué aux belles heures de la superpuissance depuis le début de l’ère Obama jusqu’à amener le pays au rang de premier producteur mondial, apparait plus que jamais au bord de la rupture.

Aux États-Unis, depuis des décennies, l’orientation politique suit celle du marché et donc de la vie économique. Ses acteurs principaux, qu’ils appartiennent à telle ou telle industrie, sont devenus avec le temps des faiseurs (ou tombeurs) de rois.

Wall Street fait-elle l’élection ou l’élection fait-elle Wall Street ? 

En apparence, l’équation 2020 comporte bien plus d’inconnues que celle de 2016 et la recette du Keep America Great semble exiger des ingrédients bien plus rares et couteux que celle du Make America Great Again. En réalité, quelle est la recette du premier ? Le chef lui-même, au nombre de toques difficilement identifiable, parait quelque peu perdu derrière ses fourneaux. Si la dégustation chez l’ennemi de l’autre côté du Pacifique d’espèces animales protégées (pangolins et même louveteaux) était évoquée au départ comme la cause de l’ouragan, les deux antagonistes se renvoient à présent la balle de sa responsabilité. 

De manière effrayante, ils semblent au moins en accord sur un point : l’origine humaine du désastre. La cuisine américaine du prochain semestre devrait donc logiquement s’axer sur le duel américano-chinois lancé début 2018 par les premiers. Philip Reeker, le secrétaire d’État américain adjoint aux affaires européennes a d’ailleurs invité presque officiellement, il y a quelques jours, l’Union européenne à rejoindre son camp dans ce combat. L’issue de cette bataille, qui ne fait que commencer, sera très vraisemblablement décidée par la pelletée de sel, ou de poivre.

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