Menu
in

Inde : Le chef de l’état-major de l’armée meurt dans un accident d’hélicoptère

Le chef de l’état-major de l’armée indienne, le général Bipin Rawat, son épouse et 11 autres personnes ont été tués mercredi dans un accident d’hélicoptère dans l’Etat du Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde.

Le chef de l’état-major de l’armée indienne, le général Bipin Rawat, son épouse et 11 autres personnes ont été tués mercredi dans un accident d’hélicoptère dans l’Etat du Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde.

“Avec nos profonds regrets, il est désormais certain que le général Bipin Rawat, Madame Madhulika Rawat et 11 autres personnes à bord sont morts dans ce regrettable accident”, a tweeté l’armée de l’air.

Considéré comme un proche du Premier ministre Narendra Modi, le général Bipin Rawat, 63 ans, était le premier chef d’état-major de l’Inde, un poste créé en 2019.

“Sa mort prématurée constitue une perte irréparable pour nos forces armées et notre pays”, a tweeté le ministre de la Défense Rajnath Singh.

L’hélicoptère, un Mi-17 de fabrication russe, s’est écrasé pour une raison indéterminée près de Coonoor, au Tamil Nadu, au moment où il entamait sa descente.

Il se dirigeait vers le Defence Services Staff College (DSSC), une institution de formation de la Défense, où le général devait s’adresser aux jeunes recrues et au personnel d’une base aérienne voisine, a déclaré à l’AFP un officier supérieur de l’armée.

Des vidéos diffusées sur les chaînes d’information indiennes ont montré l’épave de l’appareil enflammée sur le site de l’accident, dans une zone forestière dense près de sa destination, des personnes tentant d’éteindre l’incendie avec des seaux d’eau et un groupe de soldats emmenant un blessé sur un brancard de fortune.

– Un seul survivant – L’hélicoptère s’est écrasé à environ 10 kilomètres de la route la plus proche, obligeant les secouristes à se rendre à pied sur le lieu de l’accident, a déclaré à l’AFP un responsable des pompiers.

Les médias indiens ont raconté que l’aéronef avait décollé de la base de l’armée de l’air de Sulur, à Coimbatore, mercredi après-midi.

L’unique survivant du crash, un capitaine du DSSC, a été transporté vers un hôpital militaire voisin, a précisé l’armée de l’air.

Issu d’une famille de militaires dont plusieurs générations ont servi dans les forces armées indiennes, le général Rawat avait rejoint l’armée en tant que sous-lieutenant en 1978.

En quatre décennies de service, il avait commandé les forces armées dans le Cachemire administré par l’Inde, et celles postées le long de la ligne de contrôle qui la sépare de la Chine.

Parmi ses faits d’armes, il est crédité du fait d’avoir affaibli une insurrection séparatiste à la frontière nord-est de l’Inde.

Il a été chef de l’armée de terre, forte de 1,3 million d’hommes, de 2017 à 2019, avant d’être élevé au rang de chef de l’état-major, un poste créé afin d’améliorer la coordination entre les armées de terre et de l’air et la marine.

“Il a parfaitement réussi cette mission, et il ne sera pas facile de lui trouver un successeur”, a confié à l’AFP le général à la retraite DS Hooda, ancien commandant de la région Nord de l’armée indienne.

Le ministre des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, s’est déclaré “profondément bouleversé” par sa mort.

“Nous avons étroitement travaillé ensemble ces dernières années. C’est une énorme perte pour la nation”, a-t-il dit.

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a qualifié Bipin Rawat “d’ami et de partenaire des Etats-Unis”, qui “a largement participé à bâtir le partenariat américano-indien sur la Défense”.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a “exprimé ses condoléances aux familles des victimes, au peuple et au gouvernement indien”, par la voix de son porte-parole Stephane Dujarric, qui a rappelé que le général Rawat avait commandé la mission des Casques bleus en République démocratique du Congo en 2008 et 2009.

L’hélicoptère russe Mi-17, entré en service dans les années 1970 et utilisé par les armées du monde entier, a été impliqué dans un certain nombre d’accidents au fil des ans.

Un appareil de ce type de l’armée azerbaïdjanaise s’est ainsi écrasé au cours d’un vol d’entraînement le mois dernier. Quatorze personnes ont perdu la vie dans l’accident.

En 2019, quatre soldats indonésiens avaient été tués et cinq autres blessés dans le centre de Java au cours d’un autre drame à l’entraînement ayant impliqué un Mi-17.

L’armée de l’air indienne a annoncé l’ouverture d’une enquête sur le crash de mercredi.

Source : AFP et ACTUALITE.CD

Quitter la version mobile