Didier Budimbu, ministre national des Hydrocarbures, est en détention à l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) depuis mercredi soir.
Il a passé la nuit de mercredi à jeudi entre les mains de l’ANR, mais les raisons de son audition n’ont pas été dévoilées. Son audition devrait se poursuivre ce jeudi selon Politico.cd. Le 8 avril dernier, Katanga Diaspora, un compte Twitter influent, avait publié une capture d’un document selon lequel l’actuel ministre des Hydrocarbures avait déjà été condamné par la justice belge pour «escroquerie».
Trois jours plus tard, dans une tribune publiée sur le site en ligne Actualité, Manzaka Ebende estimait que «dans sa fougue de réformer le secteur, le jeune ministre a touché des intérêts et bousculé par sa politique de transparence l’opacité qui profitait à plusieurs. Par ailleurs à l’aube des grands enjeux qui pointent à l’horizon des mains noires tentent de manipuler l’opinion pour l’éviction de l’un des plus dynamiques des Warriors du Chef de l’État.»
Selon Politico, le ministre «serait soupçonné de détournements massifs dans son secteur lesquels auraient joué à la hausse du prix du carburant.» Une thèse réfutée par les proches du principal concerné.
Lundi dernier, Didier Budimbu a ordonné l’arrestation de certains opérateurs pétroliers de la capitale accusés de rétention de carburants pour encourager la spéculation des prix sur le marché. Vendredi, il proposait et obtenait l’accord du gouvernement pour le lancement d’offres d’appels pour l’exploitation de 16 blocs pétroliers de la RDC.
MB
