Les pays de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) ont accepté l’intégration de la RDC dans l’organisation. L’annonce officielle de l’EAC a été faite mardi par Uhuru Kenyatta, président de cette organisation régionale dotée d’un marché unique permettant la libre circulation des biens et des personnes.
L’EAC, dont le siège se trouve à Arusha, en Tanzanie, compte désormais sept membres : Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Soudan du Sud, Ouganda et RDC. « L‘entrée de la RDC marque un moment capital dans l’histoire de l’intégration de la région », s’est réjoui Uhuru Kenyatta.
« L’EAC s’étend désormais de l’océan Indien à l’océan Atlantique, ce qui rend la région compétitive et facilite son accès à la plus grande Zone de libre-échange continentale » (ZLEC, qui regroupe plusieurs sous-régions du continent), a souligné le secrétaire général de l’organisation, Peter Mathuki.
Quel intérêt pour la RDC et les Congolais ?
L’intégration de la RDC dans l’EAC ouvre des perspectives économiques dans la région pour les Congolais et les pays frontaliers du Congo. « Bien que le pays soit officiellement devenu membre, peu de choses peuvent changer immédiatement.
Les législateurs congolais doivent encore ratifier les lois et règlements de l’EAC avant qu’ils n’entrent en vigueur », rappelle la BBC.
Les citoyens congolais peuvent désormais se rendre dans les pays de l’organisation sans visa, même s’il faudra attendre l’intégration complète dans l’EAC pour quelques mois, voire un an. Le commerce deviendra « beaucoup plus rapide, plus simple et moins cher, ce qui devrait profiter aux entreprises et aux consommateurs de tous les pays. » Les ports de Dar es Salaam et celui de Mombasa deviendront accessibles pour les commerçants congolais, qui devaient payer plus de 200$ pour les documents sur les frontières.
Un marché de 300 millions d’habitants
« Le dédouanement des marchandises sera plus rapide. Une fois le poste frontalier unique ouvert, les douaniers de l’Ouganda et de la RDC seront assis dans le même bâtiment pour dédouaner les marchandises et les personnes », a expliqué Guma Morris, superviseur d’un bureau de l’autorité fiscale ougandaise à la frontière de Mpondwe.
Avec ses 90 millions d’habitants, la RDC porte le marché potentiel de l’EAC à près de 300 millions de personnes. Dotée d’importantes ressources minérales, la RDC partage des frontières avec tous les États membres de l’EAC, à l’exception du Kenya.
Fondée en 2000, l’EAC a notamment pour but de faciliter le commerce transfrontalier en supprimant les droits de douane entre ses États membres. Elle a établi un marché commun en 2010.
Avec AFP et BBC
M&B