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Climat : le Royaume-Uni, organisateur de la COP26, autorise l’ouverture d’une mine de charbon d’une capacité de 2,5 millions de tonnes par an

L’objectif pour la mine est d’extraire environ 2,7 millions de tonnes de charbon par an, avec à la clé la création de 500 emplois, afin de fournir des aciéries au Royaume-Uni et en Europe.

Hôte de la COP26 sur le climat et fer de lance de la transition énergétique dans les pays du Sud, le gouvernement britannique a approuvé un projet souterrain de mine de charbon, à Whitehaven, dans le nord-ouest de l’Angleterre, premier projet de ce type en trente ans dans le pays. Elle devrait fonctionner jusqu’en 2049 et servirait non pas à produire de l’électricité mais à alimenter l’industrie de la sidérurgie.

L’objectif pour la mine est d’extraire environ 2,7 millions de tonnes de charbon par an, avec à la clé la création de 500 emplois, afin de fournir des aciéries au Royaume-Uni et en Europe.
« Cette décision est une trahison complète de l’engagement du gouvernement de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C », a dénoncé Lyndsay Walsh, de l’ONG Oxfam. Greenpeace dénonce « l’hypocrisie » du gouvernement du Premier ministre Rishi Sunak, qui « il y a à peine un mois affirmait vouloir faire du Royaume-Uni une superpuissance des énergies propres ».

Outre les critiques sur l’impact climatique d’un tel projet et les possibles conflits d’intérêt, ses détracteurs pointent le fait que le charbon extrait de cette mine sera à plus de 80% exporté vers l’Europe. En effet, les deux sidérurgistes britanniques British Steel et Tata Steel assurent qu’ils ne s’approvisionneront peu ou pas auprès de cette mine. John Deben, le président de la commission climat du Parlement de Westminster, a qualifié d’« indéfendable » la décision du gouvernement de Rishi Sunak.

La décision du premier ministre, Rishi Sunak, est politique : le projet de mine était soutenu par l’aile droite du Parti conservateur, la plus susceptible de se rebeller contre ce dirigeant, selon Le Monde.

Le Royaume-Uni est notamment engagé dans un partenariat de transition énergétique juste avec l’Afrique du Sud et l’Indonésie pour aider ces pays à sortir du charbon, la réouverture d’une mine de charbon sur son sol est pour le moins ironique. « L’hypocrisie stupéfiante d’exiger que d’autres pays réduisent progressivement le charbon, juste au moment où nous le remettons en place, envoie un message vraiment terrible aux pays du Sud et fait de cette décision un crime climatique contre l’humanité », fustige dans une tribune au Guardian la députée verte Caroline Lucas.

Source : Novethic.fr et Le Monde

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