Entretien avec Costa Coursaris, son fondateur
Bonjour Costas Coursaris. Après plusieurs années d’interruption, le KBM revient au mois de septembre 2023 pour la 4e fois de son histoire. Au Katanga, l’évènement a déjà acquis une solide réputation. En 2023, il s’exportera également à Kolwezi dans le Lualaba.
Que s’est-il passé durant ces dernières années et pouvez-vous nous parler de ce que sera le KBM 2023 ?
La réputation de KBM repose sur nos 15 années d’expertise en stratégie marketing et sur notre volonté d’innover et d’écouter nos partenaires et clients. Notre première édition en 2014 répondait à une demande existante dans ce domaine.
D’édition en édition, nous avons eu l’envie de développer et d’améliorer le KBM. En 2018, notre panel de conférenciers a été élargi et les thématiques affinées afin d’élever encore le niveau des conférences et ateliers.
Forts de ces années de pause, nous avons défini les nouvelles attentes et en 2023 le KBM aura lieu pour la première fois à Kolwezi et Lubumbashi. Kolwezi, capitale mondiale du cobalt, est un lieu stratégique en pleine croissance avec des enjeux majeurs internationaux.
Les grands acteurs économiques de la RDC y sont représentés et nous souhaitons agir comme un intermédiaire, un lieu où fédérer et ainsi contribuer à trouver des solutions pour relever les nombreux défis de développement socio-économique auxquels fait face notre grand pays. On dit souvent qu’une fois la 3ᵉ année d’expérience passée, l’entreprise devient pérenne, c’est cette vision du long terme que je souhaite donner au KBM pour sa 4ᵉ édition ! Organiser un forum de cette dimension nécessite une expertise technique et une bonne maîtrise du terrain.
Quels sont les défis principaux auxquels vous faites face ?
Comme tout organisateur d’évènements, il existe des défis logistiques, promotionnels et financiers liés aux contraintes locales. L’organisation de cet événement doit anticiper un maximum de circonstances et d’actions avec une équipe solide et polyvalente. Ce qu’il y a de plus beau, c’est que lorsque tout a été correctement anticipé, ce n’est plus nous qui sommes les vedettes du grand moment, mais les exposants et les visiteurs de ce salon.
L’autre défi, c’est le calendrier puisque le KBM arrive avant les élections, avec une volonté d’orienter les échanges et débats sur les 5 prochaines années. Enfin, la difficulté sera d’optimiser au mieux l’agenda afin de réaliser un maximum d’opportunités qualitatives en un minimum de temps.
Costas, pouvez-vous nous parler de votre parcours en quelques mots ?
Je suis un enfant de Lubumbashi. J’ai étudié en Suisse et en Belgique et à l’âge de 29 ans, je suis rentré dans ma ville natale. Marié et père de 3 magnifiques enfants, ma famille est ma raison d’exister et ma motivation principale.
Après 5 ans au département marketing d’une banque, je me suis mis à mon compte puis rapidement le KBM a vu le jour. Le parcours d’un entrepreneur est semé de contraintes, d’imprévus, d’épreuves et surtout de challenges.
Ma conviction et ma détermination sont mes points forts pour y faire face et les surmonter. Et c’est avec cet état d’esprit que je dirige Musal.
Enfin, avez-vous un message à passer aux opérateurs économiques ?
Leur rôle est primordial face aux perspectives de développement de la RDC. La croissance actuelle du pays repose essentiellement par le seul secteur minier qui, grâce à l’évolution des cours sur le marché international des matières premières que nous exportons, apporte une bouffée d’oxygène à notre économie.
Cette « dépendance » au secteur minier ne fait que maintenir l’économie de la RDC dans une situation de fragilité face à la conjoncture internationale.
J’aimerais les encourager, nous encourager à réfléchir à des solutions de diversification économique. Notamment par la croissance agricole qui est aujourd’hui un impératif pour réduire la pauvreté. Depuis petit, je crois au potentiel de mon pays. J’aimerais être témoin de son boom économique avant mes vieux jours.