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Sicomines : l’IGF exige aux entreprises chinoises de verser 20 milliards à l’État congolais

Dans les conclusions finales du rapport d’audit commandé par le président Félix Tshisekedi sur la convention passée en 2008 entre Gécamines et le Groupement d’entreprises chinoises (GEC), à l’origine de la coentreprise congolo-chinoise Sicomines, l’Inspection générale des finances (IGF) hausse les exigences financières en faveur de la RDC.

Dans les conclusions finales du rapport d’audit commandé par le président Félix Tshisekedi sur la convention passée en 2008 entre Gécamines et le Groupement d’entreprises chinoises (GEC), à l’origine de la coentreprise congolo-chinoise Sicomines, l’Inspection générale des finances (IGF) hausse les exigences financières en faveur de la RDC.

Ce sont 20 milliards de dollars, contre 3 au départ, qui est demandé aux entreprises du GEC. Dès cette année, un milliard doit être débloqué par Sicomines pour financer les chantiers d’infrastructures, dont la moitié reviendra à des entreprises congolaises. Selon le rapport de l’IGF, le gain du GEC a atteint les 76 milliards de dollars, alors que la RDC n’a obtenu qu’un gain de 3 milliards de dollars.

Dans ses accords avec la RDC, Sicomines a mobilisé, en quatorze ans, 4,47 milliards de dollars, dont seulement 822 millions ont servi à financer la construction d’infrastructures sur les 3 500 km de routes à construire, autant de kilomètres de chemins de fer, 31 hôpitaux et 145 centres de santé. Des infrastructures évaluées à 6,5 milliards de dollars.

L’IGF dénonce également la vente par Sicomines de sa propre production aux entreprises du GEC à des prix inférieurs au marché. Le manque à gagner est estimé à 7,37 milliards de dollars. Pour Jules Alingete Key, patron de l’IGF, c’est même « une colonisation économique inacceptable ». 

L’ambassade de Chine en RDC a, quant à elle, pas tardé à réagir en publiant le 17 février sur les réseaux sociaux un communiqué, par lequel elle dit regretter un rapport de l’IGF « dont le contenu est plein de préjugés » et qui « ne correspond pas à la réalité ». 

Source : Jeune Afrique

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