La plus grande banque suisse, UBS Group AG, a racheté, dimanche 19 mars, sa rivale de longue date, Credit Suisse, pour environ 3,2 milliards de dollars. Il s’agit de l’offre la plus radicale à ce jour pour mettre fin à la panique financière secoue le secteur financier mondial. Dans un communiqué publié à la suite du rachat du Credit Suisse par UBS, la banque centrale suisse a déclaré que l’opération protégeait l’économie suisse « dans cette situation exceptionnelle ».
Cette solution « n’est pas seulement décisive pour la Suisse (…) mais pour la stabilité de l’ensemble du système financier » mondial, a assuré le président de la Confédération suisse, Alain Berset. La ministre des Finances, Karin Keller-Sutter, a déclaré lors de la conférence de presse que la faillite de Credit Suisse aurait pu provoquer « des dommages économiques irréparables ».
Le secteur bancaire est sous tension depuis que les grandes banques centrales ont augmenté fortement leurs taux pour essayer de maitriser l’inflation. Le démantèlement du Credit Suisse est la dernière conséquence de l’effondrement de la Silicon Valley Bank, et d’autres banques régionales américaines. Bien qu’il s’agisse d’un prêteur de taille relativement moyenne opérant principalement aux États-Unis, la chute rapide de la SVB a ravivé chez les investisseurs et les déposants la crainte des risques qui guettent d’autres institutions, en particulier à l’heure où les banques centrales relèvent leurs taux pour lutter contre la hausse de l’inflation.
Source : Le Monde, BBC et New York Times
Une publication du Groupe Corneille et Sima