Jeff Nyagah, commandant de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF), a présenté sa démission de la zone de mission « en raison d’une menace aggravée contre sa sécurité » et, selon lui, « un plan systématique visant à contrecarrer les efforts de l’EACRF ».
Dans sa missive adressée au Secrétaire général de l’East African Community, Peter Mathuki, il dénonce « une tentative d’intimidation de ma sécurité à mon ancienne résidence par le déploiement d’entrepreneurs militaires étrangers (mercenaires) qui ont placé des dispositifs de surveillance, fait voler des drones et exercé une surveillance physique de ma résidence au début du mois de janvier 2023, ce qui m’a contraint à déménager. »
« Il y a également eu des campagnes médiatiques négatives bien orchestrées et financées visant ma personnalité et de fausses accusations écrites directes sur la complaisance de l’EACRF dans la gestion du groupe », déclare M. Nyagah.
Les « pressions exercées par le gouvernement de la RDC en faveur d’une rotation de la FC tous les trois mois, ce qui n’était pas prévu dans le mandat actuel » n’ont pas arrangé la situation. Félix Tshisekedi, qui avait demandé à la force régionale de « ne pas favoriser les M23 », n’est pas satisfait des résultats sur la zone de déploiement.
Le major général des forces de l’EAC accuse le gouvernement de ne pas « payer les frais administratifs, notamment les bureaux du quartier général de la force, les logements des officiers d’état-major, l’électricité ainsi que les salaires du personnel civil », ce qui rend sa mission « intenable, d’où la décision prudente de quitter la zone de la mission. »
M&B
