Une délégation de représentants des Émirats arabes unis a signé un partenariat de 1,9 milliard de dollars pour développer plusieurs mines dans l’est de la République démocratique du Congo.
L’accord a été signé lundi avec la société minière d’État Société Aurifere du Kivu et du Maniema, ou Sakima, et le président Félix Tshisekedi. « Les permis d’exploitation de la Sakima longtemps restés inexploités seront bientôt actifs » se sont félicité les deux parties.
Le ministre d’État des Émirats arabes unis au ministère des Affaires étrangères, Shakhbut Nahyan Al Nahyan, a conduit la délégation à Kinshasa.
Le partenariat « permettra de mettre en place plus de quatre mines industrielles qui devraient relier les provinces du Sud-Kivu et du Maniema », a déclaré le cabinet présidentiel. L’annonce de la Présidence n’a pas donné de détails sur les mines ou les minerais concernés.
Le Sud-Kivu et le Maniema sont riches en or, en minerai d’étain et en tantale. Les deux provinces ont souffert de décennies de violences commises par des groupes armés, qui s’autofinancent parfois par le biais du commerce illicite de minerais. Les Permis d’Exploitation de la SAKIMA recouvrent en totalité une superficie de près de 100.000 km2 à cheval sur les provinces de l’Est. Ces Permis d’Exploitation sont pour la plupart répartis au gré des zones de drainage de trois affluents du fleuve Congo notamment Elila, Ulindi et Lowa.
« C’est l’amour du pays et de la population congolaise qui prime. Tout projet qui vient pour transformer le Congo sera le bienvenu », a déclaré le Chef de l’État, saluant l’accord de principe.
Une coentreprise distincte entre le gouvernement du Congo et une entreprise des Émirats arabes unis, Primera Group, a été mise en place. Primera Group Ltd. a commencé à expédier de l’or artisanal extrait du Sud-Kivu au début de l’année.
M&B avec Bloomberg
