in

L’Afrique et la RDC feront-elles de la ruée vers le lithium une opportunité de développement ?

L’Afrique détient 30-75% des réserves mondiales de lithium, phosphate, cuivre, chrome, manganèse, or, platine, diamants et aluminium.

L’Afrique détient 30-75% des réserves mondiales de lithium, phosphate, cuivre, chrome, manganèse, or, platine, diamants et aluminium.

Certains de ces minéraux, comme le lithium, sont indispensables à ce que l’on appelle la transition énergétique, c’est-à-dire le passage d’une économie basée sur le gaz et le pétrole à une économie basée sur des sources renouvelables. Le Zimbabwe possède les plus grandes réserves de lithium d’Afrique, qui sont également les cinquièmes plus grandes réserves de ce minerai sur la planète.

En 2018, le Zimbabwe et la Namibie figuraient parmi les dix premiers producteurs mondiaux de lithium. Le Zimbabwe devrait être en mesure de répondre à 20 % de la demande mondiale globale dans les années à venir. La mine de Bikita, dans la province de Masvingo, au sud-ouest du pays, est la plus grande mine de lithium du Zimbabwe, avec environ 11 millions de tonnes de ce minéral.

À ces réserves connues s’ajoutent celles de la République démocratique du Congo, qui pourraient être les plus vastes au monde, faisant de la RDC l’un des principaux fournisseurs de lithium au monde. Les principales mines de lithium de la RDC comprennent Manono, qui contient environ 6 640 000 tonnes de lithium – selon les estimations de septembre 2022 – comme la mine de Gatumba-Gitarama.

Viennent ensuite le Mali, dont les principales mines sont Goulamina (1 570 000 tonnes de lithium) et Bougouni (236 500 tonnes), ainsi que le Nigeria, qui possède certaines des réserves de lithium les plus prometteuses d’Afrique. Toutefois, la production nigériane s’est pour l’instant arrêtée aux quelque 50 tonnes de ce minerai extraites en 2019.

La course au lithium

Les intérêts chinois, américains, australiens, canadiens, indiens et européens se disputent le lithium africain. À l’heure actuelle, Pékin mène la course, en partie parce que la Chine contrôle déjà 60 % de l’extraction et du raffinage des minerais dans le monde, en particulier le lithium, le cobalt, le nickel et le manganèse.

En ce qui concerne le lithium, la présence chinoise est renforcée par le fait que trois entreprises chinoises ont acquis des parts dans des mines de lithium au Zimbabwe, dans le cadre de la politique de Pékin visant à diversifier l’approvisionnement de ce minerai, surtout maintenant que la Chine possède le plus grand marché de véhicules électriques au monde. La Chine est présente en force dans le secteur minier en RDC, notamment dans la production de cobalt et de lithium.

Des entreprises chinoises ont lancé des projets d’extraction et de raffinage du lithium en RDC et au Zimbabwe. Des entreprises américaines, australiennes, canadiennes, indiennes et européennes concurrencent la présence chinoise dans les mines de lithium africaines.

Cette situation pourrait susciter de nouvelles critiques de la part de l’Occident, qui reprocherait à la Chine de privilégier ses intérêts au détriment des nations africaines, afin de susciter l’opposition des Africains aux investissements de Pékin dans le secteur minier. L’accent est surtout mis sur les répercussions environnementales et sociales potentielles du processus d’exploitation minière, comme le déplacement des communautés locales et les dommages environnementaux causés par l’extraction et le traitement des minéraux, qui nécessitent de défricher le terrain d’une manière qui pourrait endommager à la fois le sol et l’eau.

Une augmentation de 83 % de la demande de lithium, de la part des producteurs de batteries, est attendue d’ici 2027. Il pourrait s’agir d’une occasion extraordinaire pour les pays africains de renforcer la position économique mondiale du continent et d’améliorer leur position sur la scène internationale.

Fides News Agency

Annulation des droits d’exploitations de 29 compagnies minières en RDC

TANTALEX LITHIUM SIGNE UN ACCORD AVEC GLENCORE POUR LA COMMERCIALISATION DU LITHIUM DE MANONO ET LE FINANCEMENT DE SES INVESTISSEMENTS