Que peut faire le gouvernement national pour positionner la RDC comme un acteur tech majeur en Afrique et que devraient faire les entreprises du secteur privé pour y arriver ?
Grâce à son positionnement stratégique au cœur de l’Afrique, la RDC a tout le potentiel pour devenir une plaque tournante incontournable en matière de technologie, de connectivité et d’Internet. Cependant, de nombreux défis restent à relever et le gouvernement a un rôle crucial à jouer pour y parvenir.
Pour commencer, le cadre légal et réglementaire du secteur de la fintech, et plus globalement du numérique, est essentiel. Il doit tenir compte des nouvelles technologies, des usages et des réalités du secteur. Un tel cadre est un prérequis pour assurer une gestion et une régulation en alignement avec les standards et les normes internationaux. La bonne nouvelle pour le pays est que le nouveau code du numérique, qui répond à cette nécessité, a été récemment présenté à l’Assemblée nationale. Il pourrait être adopté et promulgué très rapidement.
L’amélioration du climat des affaires est un autre défi que le gouvernement congolais doit relever pour occuper une position stratégique dans le domaine de la technologie. Ceci stimulera les investissements privés, contribuant à fournir au pays les infrastructures de base nécessaires. Cela permettra à la RDC de combler son retard et de participer activement à cette quatrième révolution industrielle, résolument numérique.
À ce jour, plusieurs projets d’envergure concernant les infrastructures de connectivité sont en cours. Ces projets permettent de relier, au-delà de la RDC, le Nord de l’Afrique au Sud et l’Est à l’Ouest via la fibre optique. Plusieurs câbles sous-marins sont également prévus au cours des cinq prochaines années, ainsi que des projets de construction, d’optimisation et de mutualisation des boucles métropolitaines. Avec un climat des affaires encore plus attrayant, de nombreux opérateurs du secteur privé consentiront à réaliser des investissements conséquents dans le pays.
Il convient de mentionner que des efforts notables sont désormais observables dans ce domaine. Le gouvernement congolais montre de plus en plus de volonté et d’implication, accordant une grande attention à cette question. Par exemple, chez Raxio RDC, nous avons bénéficié d’un soutien et d’un accompagnement considérables de la part du gouvernement congolais, depuis la manifestation de l’intérêt du Groupe Raxio à investir en RDC jusqu’à la mise en œuvre concrète de ces investissements. Pour citer un exemple avec l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements, toutes les orientations nécessaires à notre implantation en RDC nous ont été fournies rapidement, en plus de l’octroi des avantages prévus par le code des investissements du pays.
Le rôle des opérateurs privés, quant à eux, consistera principalement à adopter une logique à long terme lors du déploiement de leurs investissements. Il leur faudra également développer les expertises par le partage d’expériences et la mise à niveau du personnel local, ainsi que s’ouvrir à la mutualisation de certaines infrastructures pour optimiser les investissements et assurer des couvertures plus étendues.
Avez-vous un dernier mot sur le secteur de la technologie ou sur Raxio Data Centres que vous aimeriez faire connaître à nos lecteurs ?
En effet, l’humanité vit actuellement la quatrième révolution industrielle, et l’Afrique pourrait y jouer un rôle majeur en tant que terre d’opportunités dotée d’une population majoritairement jeune. Cependant, l’un des principaux défis à relever est l’insuffisance d’infrastructures de base nécessaires pour soutenir cette transition vers l’ère numérique.
Chez le Groupe Raxio, nous apportons notre pierre à l’édifice en investissant dans des centres de données sur le continent, que nous considérons comme la fondation, voire la pièce maîtresse, de la chaîne de valeur de toute économie numérique. Les centres de données, outre le fait qu’ils répondent aux besoins d’hébergement des différents opérateurs et fournisseurs de services numériques, permettent aux utilisateurs de contenus de bénéficier d’une expérience améliorée grâce à la localisation des données sur le continent. Ceci entraîne une moindre dépendance à internet pour y accéder. De plus, pour les opérateurs, il est plus économique d’utiliser les infrastructures d’hébergement en colocation que de disposer de leurs propres solutions internes pour héberger les équipements informatiques.
La production et la consommation de données numériques sont appelées à croître de manière exponentielle au cours de cette décennie. Les infrastructures de connectivité revêtent une importance capitale pour gérer la circulation ainsi générée et faciliter les usages dans tous les secteurs de l’économie. Nous avons précédemment évoqué l’exemple des câbles sous-marins prévus pour les cinq prochaines années.
En ce qui concerne le Groupe Raxio, nos centres de données, en plus d’offrir un taux de disponibilité de 99,98 % comme mentionné précédemment, proposent une sécurité à sept niveaux de contrôle, assortie de procédures de gestion des accès rigoureuses. Ils offrent également des solutions de connectivité redondantes et de nombreux autres services à valeur ajoutée. Ceci permet à nos clients de concentrer leurs ressources sur leurs activités principales, tout en confiant à nos experts la gestion de l’hébergement.
