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Avec STL, filiale de la Gécamines, la RDC lance une concurrence à la Chine sur la production mondiale du germanium

Cette production pourrait atténuer la domination de la Chine sur ce métal utilisé dans l’électronique et les cellules solaires.

L’usine de la Société de traitement du terril de Lubumbashi, récemment construite dans le chef-lieu du Haut-Katanga, vise à produire 30 % du germanium mondial, elle qui produit depuis les années 1990 du cobalt, du cuivre et du zinc. Cette production pourrait atténuer la domination de la Chine sur ce métal utilisé dans l’électronique et les cellules solaires.

L’usine produira du germanium, de l’oxyde de zinc, du cuivre et du cobalt à partir de déchets miniers provenant d’un site de résidus miniers situé à proximité et connu sous le nom de Big Hill. L’opération est gérée par la Société congolaise pour le Traitement du Terril de Lubumbashi, ou STL, une unité de l’entreprise minière de la Gécamines.

L’installation hydrométallurgique à Lubumbashi a été inaugurée par Félix Tshisekedi lors de son séjour dans le Haut-Katanga début octobre. « Cette usine va repositionner la RDC au centre de l’échiquier mondial des matières premières critiques telles que le Germanium, le cuivre, le cobalt et le Gallium qui gisent dans le Terril de Lubumbashi », a déclaré Antoinette Nsamba, ministre des Mines.

Pour la STL, elle produira 30 % de l’offre mondiale de germanium. Ce métal blanc argenté est utilisé dans les communications par fibre optique, les lunettes de vision nocturne et l’exploration spatiale. La plupart des satellites sont alimentés par des cellules solaires à base de germanium. La Chine contrôle une grande partie de l’offre mondiale de ce métal considéré comme essentiel pour les industries stratégiques.

La RDC, qui est déjà la plus grande source mondiale de cobalt, minéral essentiel pour les batteries, et l’un des trois plus grands producteurs de cuivre, affiche ses ambitions de devenir un acteur plus important dans le domaine du germanium grâce à sa nouvelle opération STL.

La Chine produit environ 60 % du germanium, selon la Critical Raw Materials Alliance. Le géant asiatique a restreint les exportations de ce métal en août, dans le cadre d’une escalade de la guerre commerciale sur les technologies avec les États-Unis et l’Europe.

M&B avec Bloomberg

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