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Démarrage imminent des opérations de l’Entreprise Générale du Cobalt

L’Entreprise Générale du Cobalt (EGC) devrait lancer ses opérations dans les trois prochains mois après des années de retard, a confirmé Éric Kalala, son directeur général. EGC lancera des sites pilotes autour de Kolwezi sur cinq permis miniers appartenant à la Gécamines, son actionnaire principal.

« Le problème auparavant était que nous n’avions pas de terrain, mais ce problème a été résolu », a indiqué M. Kalala à Bloomberg lors de la conférence Mining Indaba au Cap mercredi. La société n’a pas encore conclu d’accord de vente pour le métal utilisé dans les batteries de véhicules électriques, qui sera extrait par des mineurs artisanaux travaillant avec des coopératives approuvées par l’EGC.

Le gouvernement congolais a créé l’EGC en 2019 pour formaliser l’extraction artisanale de cobalt, qui emploie des centaines de milliers de personnes mais qui souffre d’une réputation de conditions de travail dangereuses et le travail des enfants. EGC a eu du mal à démarrer en raison de désaccords sur sa structure et de la faiblesse des prix du cobalt due à une surabondance. « Le changement majeur a été la mise en place d’une nouvelle équipe de direction ainsi que d’un nouveau Conseil d’administration », a confié le DG de l’EGC à M&B.

Lors d’un entretien exclusif avec Mining&Business Magazine, parut dans le numéro de janvier février de M&B Magazine, Éric Kalala a expliqué que la certification des réserves a déjà commencé avec le BRGM, le Service géologique national et la Gécamines qui « mettent en place des dépenses d’investissements substantielles dans ce sens », qui vise « d’améliorer la redistribution de la richesse » du sous-sol congolais.

Les prix bas offrent une « opportunité » de mettre en place l’entreprise avec moins de concurrence sur le terrain d’autres acheteurs, dans le but d’être prêt à capitaliser lorsque le marché tournera, a déclaré Kalala.

Selon Bloomberg, l’EGC pourrait être un acteur majeur dans le cobalt mondial, dont 70% proviennent de la RDC. Les creseurs artisanaux représenter jusqu’à 20% de la production nationale, selon la société.

« Suivre l’approche »

En 2023, selon le ministère des Mines, la RDC a exporté 139 800 tonnes de cobalt, soit une augmentation de 21% par rapport à 2022. La production mondiale totale était d’environ 190 000 tonnes en 2022, selon les estimations de l’US Geological Survey.

Le négociant en matières premières Trafigura Group reste le « principal partenaire » de l’EGC dans le projet, mais des « discussions bilatérales » se poursuivent avec d’autres parties, a déclaré M. Kalala.

« À l’heure actuelle, Trafigura est la seule entreprise autorisée à acheter auprès de l’EGC. Nous encourageons les autres à suivre notre approche et à contribuer à un changement significatif », a déclaré la société.

M&B avec Bloomberg, depuis Cape Town

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