in

Matières premières : le cacao enchaine les records, le cuivre grimpe, l’or glisse

Les cours du cacao ont poursuivi leur ascension cette semaine, battant records sur records, toujours dopés par les pénuries d’offre venant des pays producteurs, et par les anticipations de prochaines récoltes décevantes.

«La flambée des prix du cacao n’en finit pas», résume Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. Le déclin de l’offre mondiale de cacao «s’explique par des conditions météorologiques défavorables et le manque d’engrais, qui réduisent les rendements», poursuit-il.

À New York, le contrat à terme a franchi vendredi les 8000 dollars la tonne, un nouveau record historique.

Le contrat le plus actif négocié à Londres a dépassé quant à lui pour la première fois vendredi la barre des 6500 livres.

«La fin de la hausse des prix ne semble pas en vue de sitôt, car de plus en plus de signes indiquent que la récolte qui débutera en avril en Côte d’Ivoire, de loin le plus important pays producteur, risque également d’être décevante», affirme-t-il.

La pénurie d’approvisionnement devrait ainsi se poursuivre au cours de la prochaine campagne agricole, selon Commerzbank. Vers 16H30 GMT (17H30 à Paris), à Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 6538 livres sterling, contre 5231 livres sterling une semaine plus tôt en fin de séance. À New York, la tonne pour livraison le même mois valait dans le même temps 8022 dollars, contre 6.396 dollars vendredi dernier.

L’or loge au sommet

Le prix de l’or est quelque peu retombé cette semaine de son plus haut absolu, en raison d’indicateurs d’inflation susceptibles de décaler un assouplissement des taux américains, qui ont renforcé le dollar, actif concurrent du métal jaune.

«Bien qu’il soit sur le point de mettre fin à une série de trois gains hebdomadaires consécutifs, l’or se maintient toujours» juste au-dessous «de son nouveau plus haut historique, enregistré il y a à peine une semaine», expose Han Tan, analyste chez Exinity, dans une note.

Vendredi il y a une semaine, l’once d’or avait en effet atteint un prix inédit de 2195,15 dollars. «Le lingot est resté assez résilient malgré des données américaines (…) plus élevées que prévu cette semaine» qui pourraient inciter Réserve fédérale (Fed) «à retarder ses plans de réduction des taux», remarque l’analyste.

L’inflation a accéléré au mois de février aux États-Unis, à 3,2% sur un an contre 3,1% en janvier, là où les analystes la voyaient rester stable, selon l’indice CPI publié mardi.

Or la Fed, qui se réunit les 19 et 20 mars prochain, vise le retour à une inflation à 2%.

Ainsi, «un scénario d’inflation plus élevée renforce l’argument en faveur d’une position plus ferme de la part de la banque centrale» américaine, ce qui favorise le dollar et «est négatif pour les actifs sans rendements tel que l’or», résume Frank Watson, analyste chez Kinesis Money.

L’once d’or s’échangeait vendredi à 2162,76 dollars, contre 2178,95 dollars sept jours plus tôt.

Par lle Figaro avec AFP

Des pannes de câbles sous-marins privent d’internet de nombreux pays en Afrique

La SNCC renforce son offre avec l’acquisition de cinq nouvelles locomotives