L’accord de 2008, révisé entre la RDC et la Chine, qui concerne l’exploitation minière en échange de l’érection d’infrastructures est conditionné par le prix du cuivre a indiqué Bloomberg.
En mars, les autorités congolaises ont signé un nouvel accord, mis à jour par rapport à version de 2008, pour échanger du cuivre et du cobalt issus de la Sicomines contre un financement pour le développement. Des détails du contrat, publiés le 3 mai, dévoilent que la RDC recevra 324 millions de dollars par an pour des projets d’infrastructure de ses partenaires chinois jusqu’en 2040, « tant que le prix du cuivre reste au-dessus de 8 000 dollars la tonne ».
Le cuivre se négociait à 9 910 dollars la tonne dans la première quinzaine de mai, selon les données compilées par Bloomberg. Le prix a avoisiné en moyenne 8 500 dollars au cours des 12 derniers mois et 7 937 dollars au cours des cinq dernières années. Le prix le plus bas au cours de cette période était de 4 630 dollars en mars 2020, au début de la pandémie de Covid-19.
La majeure partie du financement sera consacrée à la construction de routes nationales.
Une épée de Damoclès sur 7 milliards de dollars
Selon le contrat, si le prix du cuivre dépasse 12 000 dollars, « 30 % du bénéfice supplémentaire servira à financer des projets d’infrastructure supplémentaires ». Dans le sens inverse, « s’il tombe en dessous de 8 000 dollars, le financement diminuera jusqu’à s’arrêter complètement à 5 200 dollars la tonne ».
Le projet bénéficie d’une « exemption totale de tous les impôts directs ou indirects, droits, frais, douanes, redevances jusqu’à l’année 2040 », stipule le contrat.
Sicomines est contrôlée à 68 % par China Railway Group Ltd., Power Construction Corp. de Chine, connue sous le nom de PowerChina, et Zhejiang Huayou Cobalt Co., et la Gécamines, qui détient une participation de 32 %.
Les amendements portent la valeur totale des prêts d’infrastructures à 7 milliards de dollars entre 2008 et 2040. Jusque-là, seulement 1,5 milliard de dollars déjà ont été décaissés, selon le contrat, par la Chine.
Bloomberg