Julien Paluku, ministère du Commerce extérieur, a suspendu la promotion des boissons gazeuses mais la mesure ne passe pas partout. Lundi matin, les petits transporteurs à la frontière zambienne, à Kasumbalesa, ont manifesté leur exaspération. La douane a interdit la traversée de la frontière congolaise des boissons sucrée et gazeuses, importées d’autres pays.
« On a interdit l’importation du ciment. Il y a au moins 6 000 vélomans que nous avons réorientés vers le transport du jus et boissons gazeuses. Aujourd’hui, il y a cette nouvelle mesure. Mais ça, c’est vouloir la mort de la population de Kasumbalesa », s’est indigné Malax Luhanga, président des petits transporteurs transfrontaliers.
Le 19 juillet, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a suspendu pour 12 mois l’importation des boissons sucrées et gazeuses afin de protéger l’industrie locale. Pour l’heure, seules trois industries brassicoles produisent ces boissons en RDC.
De leur côté, les entrepreneurs locaux exigent plus du gouvernement congolais. « Nous avons besoin de l’accompagnement de nos autorités pour aider les femmes et les hommes qui sont dans la transformation à accéder au financement afin d’acheter des machines et des emballages et pouvoir produire. Sinon, il y aura carence », a déclaré Jeanne Tshata est présidente des femmes entrepreneures à Lubumbashi.
Cette mesure fait aussi des mécontents en dehors du pays. Chipoka Muleng, ministre zambien du Commerce a indiqué que son pays cherchait des solutions diplomatiques, afin de réduire les effets néfastes de cette décision. La RDC est « un marché vital pour les exportations zambiennes », déclarait-il, fin juillet.
Denise Maheho, RFI