La banque sud-africaine Nedbank a confirmé, le 26 juin, être en négociations avancées pour la cession de sa participation dans Ecobank Transnational Incorporated (ETI), l’un des plus grands groupes bancaires panafricains.
La transaction envisagée porte sur les 21 % du capital d’ETI que Nedbank détient depuis 2014, un investissement alors estimé à environ 500 millions USD, faisant du groupe sud-africain le principal actionnaire d’Ecobank.
« Nous finalisons une revue stratégique de notre investissement financier dans ETI », a déclaré le directeur général de Nedbank, Jason Quinn, précisant que les derniers échanges avec les investisseurs montraient un « fort soutien à une cession si celle-ci devait avoir lieu ».
Le partenariat entre Nedbank et ETI remonte à 2008 et visait à renforcer les synergies bancaires entre l’Afrique australe et francophone, notamment via le réseau étendu d’Ecobank en Afrique de l’Ouest et centrale.
Avec plus de 1 500 agences dans 35 pays, l’alliance Ecobank-Nedbank est le plus grand réseau bancaire d’Afrique.
Souveraineté financière
Cette annonce s’inscrit dans un mouvement plus large de retrait progressif d’institutions financières internationales du continent. BNP Paribas, Société Générale ou Standard Chartered ont, ces dernières années, cédé ou réduit leur présence en Afrique subsaharienne.
La sortie potentielle de Nedbank pourrait ouvrir la voie à une prise de contrôle accrue par des capitaux africains, dans la lignée des appels à la souveraineté financière lancés par des institutions comme la Banque africaine de développement et Afreximbank.
Le Groupe Ecobank opère dans 33 pays, dont 32 en Afrique subsaharienne et un en France. Le total des actifs de la banque s’élevait à 28 milliards USD au 31 décembre 2024. Les autres principaux actionnaires sont la Qatar National Bank (20,10 %), Arise BV (14,10 %) et la Public Investment Corporation d’Afrique du Sud (13,48 %).
M&B