La RDC a annoncé, via une initiative du ministère du Commerce extérieur, le lancement officiel d’une vitrine numérique intégrée dédiée aux produits « Made in Congo » à fort potentiel à l’exportation. Cette plateforme en ligne entend offrir aux produits congolais une visibilité régionale et mondiale, en s’appuyant sur une approche numérique accessible.
« La question qui revient le plus souvent dans notre domaine est de savoir quels sont les produits que nous avons, que nous pouvons présenter au reste du monde. On a l’impression que nous n’en avons pas, et pourtant nous en avons. Le secteur privé travaille », a expliqué Jules Mwilu Mboo, secrétaire général au Commerce extérieur.
Parmi les premiers produits référencés, on retrouve des marques de café congolais comme Café La Kinoise, des chocolats transformés localement, Virunga Origins, ou encore des concentrés de piments produits en circuits courts et des bouteilles de vin, a constaté M&B dans une vidéo de promotion. La plateforme « Made in Congo » passe sous l’égide de l’Agence nationale pour la promotion de l’entrepreneuriat (ANAPE).
« Le travail n’est pas terminé, il continue. Nous travaillons maintenant sur des produits industriels », précise le responsable administratif, insistant sur la nécessité d’un appui structurant pour accompagner cette montée en gamme.
Aux denrées agroalimentaires s’ajouteront, dans une deuxième phase, des biens industriels tels que les câbles électriques fabriqués à Lubumbashi ou les tuiles de la Zone économique spéciale de Maluku, preuve que la transformation locale émerge dans plusieurs secteurs.
« Que la diversification soit une réalité »
Selon les autorités, cette plateforme numérique vise aussi à soutenir les accords commerciaux bilatéraux et régionaux, souvent mal exploités faute d’outils opérationnels. « Les marchés pour lesquels nous nous battons pour signer des accords ne doivent pas devenir des marchés virtuels », insiste Mwilu Mboo.
L’objectif affiché est double : stimuler la diversification économique, en rompant avec la dépendance à l’exportation de matières premières brutes, mais aussi la diversification géographique, en permettant aux producteurs congolais de viser des marchés comme la Zambie, les États-Unis ou l’Union européenne.
« Nous voulons que les préférences commerciales dont bénéficie le Congo deviennent aussi une réalité concrète, pour que nous puissions y vendre, martèle M. Mwilu. Nous travaillons pour que la diversification soit une réalité et qu’avec l’appui de la production de services de services commerciaux, elle soit réellement vécue par tout le monde ».
M&B
